MAGICIAN

Artiste/Groupe

Magician

Album

Tales of the magician

Date de sortie

2008

Style

Power/prog

Chroniqueur

Christian

Note

16/20

Site Officiel

http://www.magician.com.br

C H R O N I Q U E

La vie est mal faite ! Le succès n'est pas forcément réservé à ceux qui le méritent... Pour preuve : connaissez-vous un groupe Brésilien né en 2000 du nom de Magician ? Alors qu'il y a tant d'incapables dont on nous saoule à longueur de journée sur les ondes... Il est vrai qu'il ne tient qu'à nous de bien choisir nos ondes mais là n'est pas la question : il est à souhaiter que "Tales of the magician" permette à Dan, Renato, Christiano, Elizandro et Zé de percer comme l'ont fait il y a une décennie (eh oui déjà !) leurs compatriotes d'Angra car ils appartiennent à la même souche métallique de qualité : compos remarquables, mélodies accrocheuses, technique brillante et prod infernale !

Faites l'expérience les yeux fermés, vous n'allez pas en revenir tant il ne faut pas longtemps pour tomber sous le charme : connectez-vous sur "my space" et régalez-vous avec les deux morceaux en écoute mais surtout dites-vous que les 8 autres de l'album sont d'un niveau équivalent : rien à jeter, je vous l'assure... Au chant, une pointure promise, je l'espère, à un brillant avenir : Dan Rubin maîtrise son art : "Crossing the last gate" vous donne un aperçu de la palette du client : 8'41 qui vous laisseront sur le cul !

Mais ses potes : Renato Osario et Christiano Schmitt aux guitares l'épaulent brillament : ils alternent une rythmique pachydermique et des solis virevoltants : du plus bel effet ! Faites un saut sur "Prime evil" ou "Minstrel's domain" : un égal régal et pourtant la recette n'est pas redondante : alors que dans le premier cité, les deux phases sont nettement marquées, elles interfèrent régulièrement dans le second (preuve peut-être d'une richesse accrue...) et se paient le luxe d'un détour folk acoustique pas superflu du tout.

Si vous vous êtes laissés guidés, vous n'aurez pas manqué de constater qu'Elizandro Max n'est pas non plus un "guignol" à la basse mais vous n'avez pas eu droit à son intro sur "Terminal day"... Quant à Zé Bocchi aux fûts, il ne commet pas l'erreur de garder le pied collé à sa double pédale : son jeu varié s'ajuste à merveille à l'univers habilement échaffaudé par ses p'tits camarades !

Des pointures, je vous le dis : ces 5 descendants d'Angra n'attendent que vos suffrages pour décoller, ce serait un crime de les laisser "croupir" à Porto Alegre : montrons que nous ne sommes pas des boeufs qu'on manipule à l'envi, le succès ne se décrête pas au bluff du merchandising mais se construit sur le talent détecté puis reconnu : je vous ai gardé "Dark ritual" pour emporter l'adhésion de la foule : ça part sur l'épique d'un chant féminin, ça enchaîne sur du riff burné soutenu par un tempo martelé et souligné par une voix magistrale, ça décolle grâce à un refrain entêtant que vous garderez longtemps en mémoire d'autant qu'il se prolonge par une plage guitares des plus sympathique... Il ne tient qu'à nous de retourner la tendance : pleins feux sur des virtuoses anonymes !