Artiste/Groupe:

Lost In Kiev

CD:

Rupture

Date de sortie:

Octobre 2022

Label:

Pelagic Records

Style:

post rock

Chroniqueur:

fabulous

Note:

15.5/20

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Depuis 9 ans Lost In Kiev fait preuve d’une régularité en sortant un album tout les trois ans. Ainsi, le split avec Zero Absolu sorti en 2013 précède Nuit Noire (2016) et Persona (2019). Puis voici donc Rupture
 
Un petit mot sur la signification de ce nom : Rupture parle de la rupture qu’il y a entre la civilisation moderne et la vie naturelle. Un concept bien d’actualité. Le quatuor parisien Maxime Ingrand (guitare et synth), Dimitri Denat (guitare), Jean-Christophe Condette (basse et synth) et Jeremie Legrand (batterie) et leurs œuvres musicales me font penser à ce slogan publicitaire : « Sans maîtrise la puissance n’est rien ». Que je détourne afin que ça colle parfaitement au sentiment qui prédomine quand on écoute Lost In Kiev : « Sans beauté, la musique n’est rien ».
 
Oui, écouter Lost In Kiev c’est apprécié les belles choses. Les belles mélodies, la beauté de leurs guitares, la douceur de leurs samples et autres parties de synthé, la basse qui apporte du lourd et du velours. Mais aussi les montées d’adrénalines qui nous donnent des frissons. Lost In Kiev c’est la délicatesse dans un monde de brut, le rayon de soleil dans un ciel sombre, l’éclaircie au bout du tunnel. C’est aussi ce synthé qui apporte tellement aux compos du groupe. Comme sur We Are où les notes cuivrées du synthé font de ce morceau un excellent début d’album, une montée en puissance crescendo, on est happé du début à la fin.
 
 
Ce sentiment d’être transcendé par les morceaux sera présent du début à la fin du disque, mais attardons nous sur le deuxième morceau qui nous fait le plaisir d’avoir un featuring de choix en la personne de Loïc Rossetti, chanteur du génial groupe The Ocean. En résulte un des meilleurs morceaux de cet album. Loïc transporte ce morceau dans une autre dimension avec la qualité de sa voix, sa façon de placer ses paroles et ses mots de manière parfaite qui fait qu’on a envie d’appuyer sur replay à la fin du titre. Écoutez avec attention Lost In Kiev, vous y décèlerez moult subtilités et autres instru plus intéressantes les unes que les autres. Vous y trouverez le planant Squaring The Circle, Solastalgia et son petit côté math rock bien sympathique, Digital Flesh qui laisse la basse s’exprimer et qui apporte beaucoup de douceur et de chaleur au morceau, le très electro Dichotomy
 
Sublimée par Amaury Sauvé aux manettes, enregistré au Apiary studio de Laval, cet album de Lost In Kiev se place comme l’un des meilleurs du groupe. Parfois la musique instrumentale a tendance a me lasser sur la distance mais là ce n’est pas le cas du tout, grâce à un vrai talent de composition du groupe qui ajoute pleins de petites touches par ci par là, un synthé, un petit riff de guitare, etc etc. Les 52 minutes des neuf titres passent comme une lettre à la poste, et pour avoir vu le groupe en live récemment pour la tournée de cet album, je peux voir dire que ces nouveaux morceaux ont un vrai potentiel live. 
Une réussite comme souvent avec Lost In Kiev, cet album a ce petit quelque chose qui permet de l’écouter encore et encore sans ennui aucun, mieux : on y découvre de nouvelles choses à chaque écoute. Bravo les gars. 
 

Tracklist de Rupture :
 
01. We Are
02. Prison Of Mind (Feat. Loïc Rossetti, The Ocean)
03. Squaring The Circle
04. Another End Is Possible
05. But You Don’t Care 
06. Solastalgia 
07. Digital Flesh 
08. Dichotomy 
09. Rupture 

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