Malgré une baisse de régime sur les dernières livraisons, un nouvel album de Lordi, ça fait toujours plaisir ! Même si leur apogée (ce n'est que mon avis) a été atteinte sur The Arockalypse (dix ans déjà), le groupe ne s'est jamais véritablement fourvoyé dans ses compositions. Nouvel album, nouvelles tenues, et toujours la même chose : un titre évocateur avec jeux de mots, une pochette similaire aux précédentes et un second degré horrifique toujours ultra présent. Mais comment en être autrement étant donné que c'est la marque de fabrique des Finlandais ? 

SCG8 : One Message Waiting est l'intro typique du groupe (remarquez sur les précédents albums l'intro commence toujours par SCG7, SCG6 etc). Une intro comme j'aime chez Lordi, flippante à souhait, digne d'un film d'horreur, en l'occurrence ici un message vocal qu'on n'a pas envie d'entendre en pleine nuit, seul... Et bam des claviers eighties font leur apparition ! Original, mais non ce n'est pas un groupe à la chevelure peroxydée qui joue, mais bien les monstres de Lordi. Et ça claque fort d'entrée avec un refrain fédérateur qu'on retient d'une traite. J'ai retrouvé le Lordi rageur comme j'aime ! Super entrée en matière, ou comment faire sonner nouveau avec une sonorité vieille de trente ans. Le clavier sera beaucoup utilisé sur l'album, et toujours à bon escient, notament sur Hug You Hardcore, très bien écrit avec sa partie de guitare très rentre dedans, limite thrash, qui sert de fil conducteur au titre. Et ça continue avec un hard rock très incisif de grande qualité avec des titres tels que Down With The Devil, Sick Flick, The Unholy Gathering, Heaven Sent Hell On Earth ou Demonarchy. Bref une bonne moitié de l'album est composé de vrais tubes comme Lordi sait (ou savait) si bien produire.

Le groupe a toujours su mettre des ballades à sa sauce et c'est encore le cas ici avec Mary Is Dead, qui malheureusement est le titre le plus faible de l'album, mais qui a le mérite de changer un peu des ballades banales du milieu du hard rock. Malgré tout le résultat est loin d'un It Snows In Hell par exemple. Un bémol qui n'entâche en rien la qualité de l'opus.

Lordi nous livre une très belle offrande pour la fin de l'été, un excellent cru qui montre que les monstres ont encore de quoi dire. Le rythme ne baisse jamais, les compositions, sans dire qu'elles sont originales, varient tout de même, la guitare est tranchante, la basse claque et vibre comme il faut et le clavier allège le tout et amène toujours l'ambiance horrifique chère au groupe. Ca faisait longtemps que je n'avais pris autant de plaisir à l'écoute d'un album de Lordi !

Tracklist de Monstereophonic (Theaterror Vs. Demonarchy) :