Living Colour

Artiste/Groupe

Living Colour

CD

The Chair in the Doorway

Date de sortie

Septembre 2009

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Didier

Note Didier

18/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Moi je dis, certains albums devraient carrément être remboursés par la Sécu, tellement ils font un bien fou. J'avais déjà eu cette sensation avec le dernier King's X, franchement fabuleux, et je retrouve les mêmes sensations aujourd'hui en découvrant le nouveau Living Colour. Eh oui, Living Colour, le combo de New York, sort un nouvel album, 11 ans après leur premier album, Vivid, qui les avait propulsés sur le devant de la scène. Après la séparation en 1995, puis la reformation et un album mitigé, Collideoscope, en 2005. On retrouve le line-up quasi originel avec Vernon Reid (guitare), Corey Glover (chant) , Will Calhoun (batterie) et Doug Wimbish (basse depuis 1993). Le style de Living Colour a toujours été très original, mélant sonorités funk, rock, psyché et métal. Le pied c'est que ce nouvel album, The chair in the doorway, est l'illustration même du style Living Colour.   On y retrouve un son moderne (ayant réécouté juste avant le Vivid pour le me remettre dans le bain, la différence était frappante, avec toujours la voix caractéristique de Corey, le son de guitare hyper original de Vernon (qu'on retrouve un peu dans le style Tom Morello de Rage Against The Machine) et la basse fulgurante de Doug , un incroyable bassiste qui jouera sur des albums de Mike Jagger, des Rolling Stones, d'Annie Lennox et de Madona, et qui à même commencé sa carrière dans le groupe disco de The Sugarhill Gang (que les moins de 40 ans auront du mal à reconnaitre) comme il se décrit lui même "Im not Just a bass player, I'm a soundsystem...". La bête.

L'album attaque avec une intro de ouf, son de guitare électro, basse de malade, voix trafiquée, c'est Burned Bridges, en plein dans le mille. Le courant passe immédiatement, du bonheur en barre. Le solo de guitare, beau, déjanté, fort en émotion. 

Déboule ensuite toujours sur intro de guitare passée à la moulinette électro, le morceau éclair (2mn12), The Chair, assez dur dans le couplet et planant dans le refrain avec un effet de guitare bœuf. Pas sans rappeler du RAtM. Canon tout simplement. La fin est un peu abrupte.

Le morceau suivant Decadance, me fait un peu penser encore à du RAtM, gros riffs de guitare lancinants, solos multiple et décalés. On peut l'écouter en live ici. Le chant fait plutôt penser à du Extreme.

J'adore la suite, Young Man, lui aussi me fait penser au morceaux funky de Extreme. Là c'est génial, c'est très rythmé. Au milieu on se croirait dans une espèce de cours de danse de macarena-métal. Hallucinant je vous dis ! A écouter absolument pour comprendre le mot "originalité".

On revient à un morceau plus atmosphérique, Method, calme et mélodique, tout en finesse et en émotion. Beau boulot au chant. Fond sonore de guitare trafiquée, monstrueux le mec.

On attaque ensuite un truc plus rock, Behind You, la voix sonne plus éraillée (presque comme du Tina Turner), super guitare, super refrain engagé ("promise is made, but nothing's done"). Scotchage !

Tiens, si on se faisait aussi un petit blues. Une bombe même. Mon morceau préféré, tout simplement : Bless Those (Little Annie's Prayer). Une basse exceptionnelle qui claque, une jeux de guitare bouseux/slide à souhait, un jeu de batterie à la Ginger Baker (Cream). J'oubliais, y'a un solo de guitare démoniaque, on dirait même qu'il utilise des gammes qu'il s'est inventées lui même.

Hard Times est le morceau suivant, un autre morceau court (2mn51), plus heavy et pourtant avec un joli solo, des plus mélodiques de l'album.

Le morceau That's what you thaught me, est plus rock, super bien chanté, joli refrain accrocheur, joli solo de guitare. Un peu style Red Hot Chili Peppers. Un tube radio potentiel à mon avis (si les radios voulaient bien se donner la peine)

Ouch le morceau méllo s'enchaine sur la rythmique de malade de Out of your Mind, riffs acérés, à la RAtM, un pur bonheur de métal en fusion. En voila un disque varié quand même.

On termine avec encore un style différent, puisque on se croirait à un Woodstock Revival, c'est d'actualité ceci dit, planant, guitare hendrixienne, chant hippie. Plutôt marrant. Fait passer mec, fait passer...

Purée de purée j'ai déjà fais le tour du CD, bon, excusez-moi mais je me le refais encore une fois...  

Au final j'ai adoré l'expérience, et je suis prêt à y replonger. Déjà je vais me chopper le DVD du concert de Paris, en attendant de voir les dates de la tournée annoncée. Au fait, les Amazon et autres, pourquoi pas un joli bundle Vivid + The Chair in the Doorway, pour avoir l'air de capter quelque chose pour une fois ?