Un petit moment que le cas Legion Of The Damned n’avait pas été abordé sur notre auguste webzine. C’est que les Hollandais ne se présentent quasiment en live que via les festivals, ne souhaitant que peu tourner en dehors de ce modèle (sur des périodes de deux semaines). Des contraintes professionnelles certainement. Pour autant, le groupe très respecté tient une belle place dans la scène thrash, valeur sûre. Le dernier disque Slaves Of The Shadow Realms avait tout de même atteint la dix-septième place des charts allemands, pas une mince performance. Aux affaires depuis plus de trois décennies si on remonte à la création d’Occult par Maurice Swinkels et Erik Fleuren puis plus tard la renaissance via la création de Legion Of The Damned en 2005, les Hollandais font partie du décor. Trois décennies que le groupe hollandais matraque ses auditeurs avec un thrash relevé d’éléments death et d’influences blackisantes non sans une petite dimension mélodique. Le résultat fait mal, très mal. L’agression est totale, ça galope vite, rythmiques thrash oblige, attention les dégâts (auditifs), Legion Of The Damned is back !!! Et toujours aussi intense. Les quelques soli, souvent bien troussés, aèrent bien l’ensemble mais le ressenti général est celui d’une déferlante thrash bien vénère. Le groupe a d’ailleurs précisé que l’objectif était de ne pas lâcher l’auditeur pendant les trois gros quarts d’heure de ce nouvel album.
L’imagerie retenue est typique des musiques extrêmes tout comme les thèmes abordés à l’unisson ou l’artwork classieux avec de belles teintes verdoyantes... pour un rendu d’un classicisme certain. Pour les thématiques, on pourrait penser que la crise sanitaire a inspiré nos Hollandais, notamment sur le titre Contamination. Le groupe a cependant précisé qu’il n’y avait pas de lien direct, ce sujet les passionnant de longue date... mais tout de même, difficile de ne pas faire un rapprochement direct. Les lecteurs ont donc un petit aperçu des thèmes et ici point de surprise tant sur la forme que sur le fond. Bien sûr, c’est aussi la limite de ce The Poison Chalice, son absence de surprises. Point de révolution donc, juste un sacré bon disque de thrash bien énervé avec quelques passages bien relevés et quelques belles rythmiques brise-nuques. Au final, un bon album de thrash qui envoie du pâté. Référencé mais bigrement percutant.