J'avais plutôt bien accroché à Resolution lors de sa sortie, mais à cause de sa (ses) longueur(s), je m'en étais rapidement lassé. Ce n'est pas pour autant que je n'attendais pas avec une certaine impatience et curiosité la sortie de ce septième album, sixième sous le nom de Lamb Of God. Cette fois-ci, l'album est plus concis, mais aussi plus à mon goût. Explications.
On retrouve la formule à laquelle nous étions habitués. LoG pratique toujours un metal véloce et groovy à souhait, très accrocheur et efficace. Comme à chaque fois, j'ai cette sensation d' "homogénéité sonore" distillée par des riffs en constante évolution et des ambiances qui changent très peu au sein d'un même morceau, sans pause pour s'aérer les oreilles. Ce pourrait être un défaut si ce sentiment n'était pas justement dilué, moins prégnant que précédemment. Déjà, au sein de l'album on retrouve quelques nouveautés sympathiques, telles qu'une intervention de Chino Moreno sur Embers, apportant des sonorités inhabituelles pour LoG, ou encore une intervention en chant clair sur Overlord. Ajoutez à cela le fait que chaque morceau propose son petit quelque chose le faisant se démarquer du reste de l'album et vous avez la recette pour écrire un bon album !
Au sujet de l'écriture d'ailleurs, les riffs ont été coécrits par Willie Adler et Mark Morton, les deux guitaristes, alors que ce n'était plus le cas depuis un bout de temps, chacun écrivant dans son coin et apprenant à l'autre par la suite. On comprend mieux pourquoi les morceaux sont plus aérés sur cet album. En dix morceaux, la qualité reste homogène, sans rien à jeter, et un morceau sur deux se démarque particulièrement. En effet, j'aime beaucoup Still Echoes, qui forme une excellente introduction à l'album. Dans 512, Randy balance une émotion très forte dans son refrain, et les aspects dissonants de la guitare sont jouissifs. Embers se démarque grâce à la présence de Chino Moreno qui apporte son style de chant très aérien. Overlord quant à lui, c'est le morceau polémique, "oh mon dieu, du chant clair". Pourtant, celui-ci est très bien amené et l'accélération sur la deuxième partie du morceau n'en est que meilleure. Anthropoid propose une sorte de refrain porté par des chœurs presque hardcore, ça se mange sans faim. Et enfin, Torches propose une collaboration avec Greg Puciato de The Dillinger Escape Plan, pour un final au tempo plus lent.
Globalement, c'est du très bon, le groupe conserve son identité mais réussit à apporter la touche de nouveauté qui lui évite de tourner en rond et propose ainsi un excellent album.
Tracklist de VII: Sturm Und Drang :
01. Still Echoes 02. Erase This 03. 512 04. Embers 05. Footprints 06. Overlord 07. Anthropoid 08. Engage The Fear Machine 09. Delusion Pandemic 10. Torches
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