Artiste/Groupe:

Kobra And The Lotus

CD:

Prevail I

Date de sortie:

Mai 2017

Label:

Napalm Records

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Didier

Note:

15.5/20

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Je vous avais déjà parlé de Kobra And The Lotus, ce groupe canadien que j’ai vu pour la première fois sur la scène du Hellfest en 2012. J’avais chroniqué un EP de reprises sorti en 2015 mais pas encore un album, voilà qui est chose faite avec ce Prevail I, qui est le quatrième album du groupe et qui, comme le nom l’indique, devrait être rapidement suivi d’un Prevail II cet automne. Je ne sais pas pourquoi les groupes font deux albums simples et ont abandonné le concept de double album. Mais bref, nous voilà donc avec ce premier volet, qui je dois le dire m’a beaucoup plu. Contrairement à ce qu’on pourrait penser en voyant les photos du groupe, mettant souvent en valeur la plastique de la jolie chanteuse Kobra Paige, ce n’est pas un groupe de metal symphonique à chant féminin. C’est bien du chant féminin, certes, mais plutôt typé heavy voire power metal selon les morceaux. Les compositions sont extrêmement soignées, tout comme l’est le son de l’album, ciselé par le producteur Jacob Hansen (Volbeat, Amaranthe, Epica). Aux côtés de la belle blonde (chant, compositions) on trouve le guitariste Jasio Kulakowski, le bassiste Brad Kennedy et le batteur Marcus Lee.


L’intro de Gotham, qui ouvre cet album fait penser à un des gros riff de Mass Hysteria. La voix de Kobra est assez basse, j’aime beaucoup. Elle montre une capacité à monter dans les aigus aussi, sur le refrain très catchy de ce premier morceau. Après un petit break plus sympho, Jasio fait parler la poudre sur son solo. Dommage que le morceau s’arrête en fade out. Le ton est donné. Le gros riff de TriggerPulse envoie tout balader, appuyé par un bon son de clavier. La recette est à peu près la même. Là encore le break est excellent, et visiblement c’est un point fort de cet album. Les compositions sont vraiment travaillées, ce qui rend les morceaux assez originaux, au moins assez pour les reconnaitre dès la deuxième écoute.

Sur You Don’t Know, le ton change, et on retrouve un peu un morceau qui ferait penser à du bon Evanescence. C’est plus mielleux, mais reste très bien fait, un tube radio en puissance (dans le pays où on aime le classic rock à la radio).

Specimen X (The Mortal Chamber) remet un peu de jus dans la machine avec sa double pédale assez power metal, Kobra pousse dans les aigus. Light Me Up calme par contre un peu l’ambiance, c’est la power ballade grande classe, pas trop mon truc, mais pas mal faite quand même. Avec Manifest Destiny, Kobra démontre son spectre vocal, assez large. Le morceau est bien riffé, le refrain encore très accrocheur. Check The Phyrg est curieusement un morceau instrumental, dans la tradition des albums de shredders fous, pas mal mais assez classique (quelque peu emprunté aux quatre saisons de Vivaldi version Malmsteen) et au final pas essentiel sur un album de quarante-cinq minutes. L’album se termine avec deux morceaux power metal assez puissants, Hell On Earth et Prevail, qui donne son titre à l’album. J’aime beaucoup le premier et son refrain assez guerrier, qui va sûrement faire un malheur en live. La guitare de Jasio est encore une fois monstrueuse, autant en riffs atomiques qu’en solos interstellaires. Clairement l'un des meilleurs morceaux de cet album.
 
Je vous conseille de tester Kobra et ses Lotus, et justement cet album est une très bonne façon de les découvrir, il est agréable et on y revient facilement. La belle et ses acolytes se sont aussi taillés une belle réputation sur scène, et y passent d’ailleurs beaucoup de temps. Espérons que nous aurons l’opportunité de les voir dans nos contrées.

 
Tracklist de Prevail I :

01. Gotham
02. TriggerPulse
03. You Don’t Know
04. Specimen X (Mortal Chamber)
05. Light Me Up
06. Manifest Destiny
07. Victim
08. Check The Phyrg
09. Hell On Earth
10. Prevail