Chronissimo :

Première remarque sur ce nouvel effort de Kataklysm (le quinzième !!) : cet artwork somptueux (œuvre de Eliran Kantor), avec de très belles teintes de rouge, est surtout une illustration parfaite car ne connaissant pas le nom de ce disque, j’avais immédiatement songé à la mythique lutte de David contre Goliath. Non seulement évocateur à souhait mais très beau ; bien joué les Québécois ! Je ne suis pas branché vinyle mais m’est avis que ce visuel pourrait trouver un public. Le concept de Goliath n’est pas à prendre pour son aspect biblique mais plutôt comme une approche métaphorique du combat du « petit » contre le « gros » ce qui peut offrir moults niveaux de lecture que ce soit au niveau politique, individuel ou plus pragmatiquement à celui du petit groupe face à une industrie du disque compliquée et évoluant sans cesse. C’est qu’avec trois décennies au compteur, Kataklysm n’a pas dû toujours avoir la vie simple (et l’on sait qu’il ne bénéficie pas d’un succès délirant). Je nuance tout de même en précisant que le groupe québécois a son public, bénéficie d’un label puissant (Nuclear Blast) et a ses entrées dans de bons gros fests.  

Côté disques, si Kataklysm renvoie l’image d’une machine bien huilée (ce que le groupe est, soyons francs), c’est le premier album avec le nouveau batteur James Payne. Bon, là encore, je nuance tant il s’agit d’un épiphénomène... on retrouve un groupe qu’on connaît bien, ce death pour bûcherons (canadiens va sans dire), très in your face, méchamment efficace et si l’on trouve de jolis plans mélodiques (Sacrifice For Truth), la dynamique générale reste bien percutante. Pas d’inquiétude à avoir côté concerts, cela tapera fort et dur. Toujours aussi sympathiques, nos cousins québécois savent encore y faire pour balancer un bon vieux death des familles. Point de grande originalité à l’horizon mais un disque de qualité, efficace à souhait qui ne pourra que ravir les fans de ce groupe attachant dont on attendra la venue live. 

Tracklist de Goliath :