Kat Von D, ou Katherine Von Drachenberg Galeano au civil, est une artiste sacrément destroy. Mondialement connue comme une tatoueuse reconnue qui peut se vanter d’avoir eu pour client un grand nombre d’artistes rock du monde de la musique (Lemmy, Kerry King, Nikki Sixx pour ne citer qu’eux), celle qui déclare « donner son corps au tatouage », qui a présenté la célèbre émission L.A. Ink, et partagé la vie de Nikki Sixx ou Steve-O, dire qu’on est face à une personnalité bien singulière est le moins qu’on puisse dire. Mais c’est aussi une touche à tout, tour à tour créatrice de maquillage, de vêtements mais aussi musicienne depuis quelques années, et c’est bien là que je vais me pencher avec la sortie de My Side Of The Moutain, second album de la demoiselle.

Si Kat Von D est un peu rangée des voitures question vie destroy depuis qu’elle vit avec mari et enfant dans l’Indiana et après être devenue chrétienne évangélique, est-ce une raison pour nous balancer une galette mou du genou ? Si la pochette incite l’auditeur à aller plus loin entre photo trash qui rappelle les grandes heures de la demoiselle et typographie très metal, ce n’est malheureusement la seule chose qu’on en retiendra. Son album oscille dans un style gothico-electro-pop qui lorgne beaucoup du côté d’un Cure pour un son très dark et synthétique sans nous emporter vraiment.

J’insiste néanmoins sur I Am A Machine, seul titre qui sort du lot avec un son post-punk doom dont le chant hurlé redonne des épines aux roses noires. Le raison ? Il suffit de l’écouter, et reconnaitre la présence d’Alissa White-Gluz dont la présence ici rassure, ses vocaux sont toujours sublimes. Si cette chanson sort du lot et mérite à elle seule le détour, elle reste très originale et isolée du reste de l’album.

C’est tellement dommage quand on entend ce potentiel à peine caché de Kat Von D. Et ce n’est pas la reprise insipide d’All By Myself qui relèvera le niveau de cette galette, le cover est planté du début à la fin.
Avec My Side Of The Moutain Kat Von D montre bien qu’elle s’est assagie. Cet album est à réserver à un public averti qui doit s’attendre à un truc loin de tout faire péter. Perso, je préférais l’autre facette de l’artiste destroy, et sur ce coup-là, je passe mon tour.

Tracklist de My Side Of The Mountain :

01. Dead
02. Vampire Love
03. H.A.T.E.
04. Truth In Reverse
05. Set Myself On fire (feat. Ferras)
06. I Am A Machine (feat. Alissa White-Gluz)
07. Interlude II
08. Running Away
09. Illusion
10. With  You
11. Por ti
12. All By Myself