Kansas

Artiste/Groupe

Kansas

CD

Leftoverture

Date de sortie

1976

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

christian

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Si je n'avais qu'un disque à emmener sur une île déserte, ce serait celui-là ! Alors quand nous avons décidé (la fine équipe des Portes du Metal...) de réaliser une spéciale 70's, j'ai immédiatement proposé Leftoverture de Kansas même si sa parenté au Metal se discute...

Par contre, en raisonnant par l'absurde : si Kansas n'avait pas existé, Dream Theater ou Symphony X n'auraient jamais connu de véritables sources d'inspiration... Demandez à Russell Allen où se situe l'essence du prog : sans hésiter une seconde, il cite Kansas et ce n'est pas qu'un effet du chauvinisme caractéristique des Américains...

Bien sûr, la nostalgie joue assurément pour moi son effet catalytique : j'ai (presque) été bercé aux mélodies, que dis-je, aux hymnes de Song For America, Lightnin's Hand, Dust In The Wind et de la plupart des morceaux constitutifs de ce quatrième opus magistral des Maîtres du "soft rock" des seventies !

Comme sa couverture le laisse présager : un vieux sage qui met un point final à ses compositions avec comme ouvrage de référence un grimoire intitulé "Music thru the ages", Leftoverture renferme la substantifique moelle du rock accommodée à la sauce de génies qu'étaient en train de devenir Kerry Livgren à la guitare et Steve Walsh aux claviers...

Bien sûr, ce qui a fait le (trop mince et éphémère) succès de Kansas est présent sur cet album : le lyrisme qui prend aux tripes, le feeling qui habite en permanence les musiciens et l'émotion qui se transmet quasi-instantanément aux auditeurs mais en supplément, chaque plage revêt son caractère original et son lot de surprises !

Pas une seconde d'ennui tant la diversité est au rendez-vous : comme si la promesse de revisiter l'histoire de la musique faite sur la pochette était tenue jusqu'au bout. Car si Kansas constitue pour vous l'inconnu, ne craignez pas la référence appuyée au Metal progressif : il n'est avec ce combo aucunement question de longues envolées techniques et complexes, priorité est faite aux mélodies : le superflu est banni, l'efficacité en terme de plaisir d'écoute prime et les soli ne surviennent que lorsqu'ils sont nécessaires : c'est ainsi qu'ils sont perçus comme des délivrances littéralement jouissives !

Même les pistes faibles renferment leur moment de délectation : What's On My Mind sa rythmique appuyée à la basse, Opus Insert sa surprenante ritournelle de carrousel et Questions Of My Childhood sa cavalcade en duo violon / piano. Alors que dire des monuments que sont Carry On..., The Wall, Miracles Out Of Nowhere, Cheyenne Anthem ou Magnum Opus ? Du pur bonheur qui ne souffre aucun émiettement après des milliers d'écoutes, bien au contraire : tout y est étudié au détail près, c'est un travail d'orfèvre qui transporte... là-haut !

Faites l'expérience et même trente-cinq ans plus tard, je suis prêt à parier que vous n'en reviendrez pas indemnes !

 

Tracklist de Leftoverture :

01. Carry On Wayward Son
02. The Wall
03. What's On My Mind
04. Miracles Out Of Nowhere
05. Opus Insert
06. Questions Of My Chidhood
07. Cheyenne Anthem
08. Magnum Opus

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