Artiste/Groupe:

Kall

CD:

Brand

Date de sortie:

Juin 2020

Label:

Prophecy Records

Style:

Black metal avant gardiste / doom / black n'roll

Chroniqueur:

fabulous

Note:

14.5/20

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Parfois il suffit d’un visuel pour vous interpeller. Ma première découverte avec Kall s’est déroulée grâce à la superbe jaquette de Brand. Aperçu dans une news musicale, cet artwork coloré avec ce grand soleil et cette terre aride, dévastée, mais tout de même avec une note d’espoir avec cette petite tige verte qui pousse au premier plan, je me suis dit : très joli visuel mais sans pour autant prendre le temps d’écouter le groupe immédiatement mais en notant le nom dans la liste à écouter pour plus tard. Puis quelques jours après je revois le groupe dans les promos dispos de notre cher webzine. Je me suis dit banco, c’est le moment de récupérer la promo et d’en faire une chronique.
Kall est né des centres de Lifelover, groupe de black metal dépressif Suédois, on y retrouve le même chanteur Kim Carlsson, le même bassiste Fix et le même guitariste Henrik Huldtgren, line-up complété par Phil A. Cirone à la deuxième guitare, Peter Lindqvist à la batterie et Sophia au saxophone. Le premier album du groupe verra le jour en novembre 2014, voici donc le deuxième. Ici nous avons à faire à un mélange de black avant-gardiste, de doom et de post metal, style nommé black’n roll. Le groupe a écopé du surnom « les velvets underground du black’n roll » qui lui va plutôt bien.
Dès le début de Rise on plonge dans les abysses, le son de guitare est massif, glauque. Un riff lent comme la descente aux enfers, puis tout s’emballe et s’accélère, la voix d’outre tombe de Kim Carlsson ainsi que la rythmique est en effet dans la veine black metal. Fervour démarre de manière opposée, la guitare est aigüe, certes la voix de Kim vient vite calmer les ardeurs et apporte un côté grave et caverneux, ce titre a quelque chose de suave en lui, de profond. On s’éloigne du black métal pour lorgner du côté du doom, voir même du blues metal n’ayons pas peur des styles, ça fait bien longtemps qu’ils sont réinventés en permanence. Cette appellation est en grande partie due à l’apparition du saxophone de Sophia qui apporte encore plus d’émotion, de lourdeur et de richesse. Un instrument loin d’être secondaire et même une originalité bienvenue et parfaitement raccord avec la musique de Kall. Sophia termine seule le morceau et c’est simplement excellent d’écouter cet instrument si peu utilisé dans le metal. C’est à peu près la même chose avec Eld, Sophia termine aussi le morceau qui est assez proche dans sa structure et dans le style que Fervour.
Cela nous amène à la pierre angulaire de cet album, Fukta Din Aska et ses 17 minutes 18 au compteur. Un excellent morceau tour à tour dans la veine post metal, puis avec une superbe envolée à un peu plus de 5 minutes avec un rythme bien plus soutenu où tout le groupe ainsi que le saxophone se mettent au diapason pour un excellent passage très rythmé. Un peu plus loin a 7minutes15 c’est la basse de Fix qui se fait bien entendre et mène la danse macabre de belle manière. On peut aussi citer un autre interlude au saxophone après 9 minutes, puis un blast long et efficace à 10 minutes 30. Vous l’aurez compris, à aucun moment on ne s’ennuie pendant ce très long morceau mené de fort belle manière.

Hide Below n’est pas en reste niveau durée, 12 minutes 54, et explore de nouveaux territoires musicaux, nous sommes ici dans un desert rock au son qui a la lourdeur du stoner, la batterie de Peter Lindqvist mise en évidence au début du morceau apporte même un côté metal tribal. Fall, longue plaintive de 8 minutes, nous laisse apprécier une nouvelle fois le jeu de Sophia, cette fois-ci c’est même elle qui mène le bal tant le saxophone est prépondérant sur ce morceau.
Belle surprise pour cet album de Kall qui mérite une vraie attention à tous ceux qui sont ouverts d’esprit, apprécient l’originalité et les nouveaux ingrédients apportés à notre chère musique.

Tracklist Brand :
01.Rise
02.Fervour
03.Eld
04.Fukta Din Aska
05.Hide Below
06.Fall

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