C H R O N I Q U E

Les parisiens présents en 2008 au Grand Rex au concert de Joe Satriani seront ravis de ce témoignage souvenir. Voici le nouvel album du grand Satch qui a décidé de privilégier la France pour l'enregistrement de son live Live In Paris : I Just Wanna Rock. Cette chronique s'attellera à la version double CD, soit aux vingt-deux titres audio et non à la version DVD.

Premier constat au niveau de la production : c'est niquel, peut-être même trop. Le son est absolument parfait, trop propre même. La guitare de Satch est parfaitement mixée et sonne de manière ultra-mélodique. Le public, quant à lui, est sous-mixé... On pourrait croire de temps à autres que les parisiens roupillaient ce soir là.

Concernant la set-list, ce nouveau live donne la part belle à la période post Crystal Planet même si le guitar-hero se devait tout de même de faire figurer ses vieux titres légendaires. Pour ceux, comme moi, qui ont décroché après Crystal Planet, ce nouveau live n'amène donc pas grand chose de neuf par rapport au précédent.

Dans les excellentes surprises, on note la présence de vieux morceaux d'anthologie tels que Time Machine ou Cryin' tiré de l'album The Extremist dont l'interprétation live est phénoménale et bourrée de feelings. Dans la période post Crystal Planet, quelques versions live valent le détour. Notamment The Crowd Chant extrait de Super Colossal qui est un morceau qui prend toute son ambiance en live, morceau sur lequel Satch fait dialoguer sa guitare avec le public qui rythme le tout en tapant des mains. Et également Overdriver ou Revelation dont les thèmes sont bien accrocheurs sur scène.

Pour le reste, il n'y a pas de miracle, cela ressemble énormément aux versions albums studio. Si vous avez quitté Satch sur Crystal Planet, alors vous ne prendrez votre pied que sur les bons vieux Surfing With The Alien, One Bigh Rush, Satch Boogie, Mystical Potato... ... En effet, les I Just Wanna Rock, Super Colossal et autres ne sont pas des compos du niveau de l'immense Satch des années 90.

Le bluesy Cool #9 est particulièrement accrocheur, dopé aux effets de whammy, le batteur Jeff Campitelli donne un sacré groove. Mis à part sur la fin de Always With Me, Alway With You sur laquelle Satch improvise un peu sur les rythmiques de With A Little Help From My Friends, Satch joue strictement ses versions studios.

On notera la présence d'un solo de basse slappée sympathique de Stuart Hamm. Mais pour ceux qui suivent Satch depuis les années 90, c'est toujours la même chose... Stuart Hamm fait toujours le même solo depuis vingt ans !

Globalement, un album live très bien produit (trop ?) pour les fans de Satch de la deuxième heure. Allez par vous même jeter un oeil sur la version DVD, beaucoup prétendent que les effets visuels modernes lui enlèvent tout son intérêt...