Alors que le nouveau Cytotoxin sort sur le même label en ce mois d'août 2020, je me faisais la remarque sur la difficulté (pour moi) de m'écouter du death (et du brutal qui plus est) en mode estival. Les montagnes m'apaisent au possible et honnêtement, la musique proposée par Ingested, c'est du solide. Pour tenter une (désastreuse) comparaison culinaire, on ne mange pas de l'aligot en été (Nota Bene hors sujet, aligot = plat typique de l'Aubrac à tester impérativement pour ceux qui ne connaissent pas). Ceci dit, la Floride a quelque peu contribué à la grandeur du death et sa météo reste plutôt très clémente (quoique les ouragans peut-être) alors ma pseudo-théorie ne tient clairement pas la route.

Ingested c'est quinze années au service de la cause brutal death, ça nous vient de Manchester (où on retrouve une météo plus favorable à une musique bien énervée !) et ça envoie du steak. Production surpuissante, guitares écrasantes, lourdes, chant guttural, alternances passages ultra rapides (qui en live offre ce geste de la main en rythme avec le blast chez les fans), les amoureux de metal extrême vont se régaler avec ce nouveau Ingested.

C'est un peu trop rugueux pour moi mais objectivement, c'est super bien fait (testez juste Follow The Deceiver pour vous faire une bonne idée), plutôt varié entre différentes rythmiques. N’empêche, c’est très cohérent en terme d’intensité, le chant accompagne les différents tempos et les accélérations font vraiment sensations. Ce nouvel album est même considéré comme un Ingested plus digeste. Fans de death, foncez tête baissée (et main levée), c'est du très bon.

Tracklist de Where Only Gods May Tread :

01. Follow The Deceiver
02. No Half Measures
03. Impending Dominance
04. The List
05. The Burden Of Our Failures
06. Dead Seraphic Forms
07. Another Breath
08. Black Pill
09. Forsaken In Desolation
10. Leap Of The Faithless