He’s back. Mine de rien, ça fait un moment qu’on entendait moins parler de Peter Tägtgren. Le talentueux Suédois n’avait plus rien proposé avec Pain, son groupe de metal industriel, depuis 2016 et depuis 2013 avec Hypocrisy. Bien sûr, il y avait eu du nouveau avec Lindemann et notamment une tournée événementielle, sans oublier son job de producteur via son studio The Abyss où il a produit de sacrées pointures scandinaves de Dimmu Borgir à Immortal en passant par Children Of Bodom et j’en passe.

Hypocrisy reste son premier groupe, celui qui l’a fait connaître, devenu un groupe fondateur de la scène death en Suède et sincèrement, c’est une bonne nouvelle de le voir revenir. Pour autant, ce n’est pas complètement une surprise car Hypocrisy avait repointé le bout de son nez en configuration live assurant avec succès la première partie d’une époustouflante - et dévastatrice - tournée Amon Amarth / Arch Enemy ainsi que quelques prestations en festival. Le Suédois a aussi mis un terme à son association avec Till Lindemann ce qui lui redonne du temps. On attendait donc un retour studio et le voici. Et ça démarre dans les règles de l’art avec un Worship décapant. Ne vous laissez pas bercer par une douce intro... Ça va vite, ça tape fort, ça hurle comme il faut et le morceau offre un petit break presque mélodique avant de mieux repartir. Impérial et très réussi. En un titre, Hypocrisy a déjà remis les choses à leur place. Celle d’un groupe phare du style ayant certes délaissé le pur death des débuts pour un très bon death mélodique. 

Et ce premier missile n’est pas un leurre. Le reste du disque est à l’avenant. Le groupe propose quelques plages plus ambiancées et ce dès la deuxième piste, plus lente mais bien écrasante. On retrouvera d’autres passages plus atmosphériques, plus lourds offrant des variations bienvenues. Peter Tägtgren a toujours des vocaux bien puissants, agressifs et variés dans le registre death. On imagine sans mal le carton que ces titres pourraient faire en live. De retour aux affaires avec toujours cette imagerie extra-terrestre caractéristique du groupe (avec encore un bien bel artwork), Hypocrisy nous offre un retour fracassant et le lecteur aura compris qu’il m’a enthousiasmé. Je n’ai pas mentionné l’excellente production. Vu les références du garçon, ce n’est pas une surprise mais il serait injuste de ne pas souligner la qualité de la production, le son général puissant et les vocaux bien mis en valeur. Gros disque !

Tracklist de Worship : 

01. Worship
02. Chemical Whore
03. Greedy Bastards
04. Dead World
05. We’re The Walking Dead
06. Brotherhood Of the Serpent
07. Children Of The Gray
08. Another Day
09. They Will Arrive
10. Bug In The Net
11. Gods Of The Underground