Sans que je ne sache trop pourquoi, il m’arrive parfois de penser aux Pixies sur des sorties de groupes récentes qui naviguent dans la sphère alternative. Sans doute un biais de ma part un peu étrange car je n’ai jamais accroché à ce groupe pourtant culte, mais l’intro de basse du morceau-titre m’a immédiatement fait faire ce rapprochement. Le chant typiquement anglais de Graham Sayle nous renvoie presque vers la britpop et la musique d’High Vis est de fait, pas évidente à catégoriser. Entre indie rock, post-punk, éléments gothiques ou post-hardcore, le gang de Londres brasse large et correspond bien à cette époque qui (de nouveau) mélange un peu tous les styles pour en faire une offre finalement très personnelle. C’est ma foi plutôt intéressant mais surtout très plaisant à l’écoute.
Ah ce n’est clairement pas metal, plutôt un « hardcore indie » mais ça le fait vraiment bien avec de belles mélodies de guitares et une très bonne dynamique d’ensemble. Autour du chant très sympa, agressif mais pas trop, de Graham Sayle, on trouve la paire de guitaristes Martin MacNamara – Rob Hammeren et la section rythmique avec Edward « Ski » Harper à la batterie et le petit nouveau Jack Muncaster à la basse arrivé en 2024 en remplacement de Rob Moss. Formé en 2016, le groupe en est déjà à son troisième album, fonctionne plutôt bien et l’écoute ma foi, bien agréable et fait du bien notamment par le biais de ces guitares déjà mentionnées mais aux douces sonorités pour mes oreilles.
Le plus amusant reste cette longue tradition de musique anglaise portée par High Vis. On pense parfois aux Sisters Of Mercy, The Cure et la musique de High Vis en serait presque un test de Rorschach où chacun trouvera ses petites références sans que ces dernières ne soient trop écrasantes ou soulignées. Pur produit de son époque, 100% anglais, High Vis mérite un petit détour pour se prendre une petite plage de repos avec un vrai bon rock cohérent, inspiré, bourré de bonnes vibrations et qui tient sacrément la route. Ça me coûte un peu de l’écrire mais ils sont sacrément bons ces anglais quand même !