C H R O N I Q U E

On a parlé plusieurs fois d'un renouveau du genre glam/sleaze/hair metal et après avoir découvert en France les BlackRain, en Allemagne les Kissin' Dynamite, en Suède les CrashDiet, et aux USA, les Steel Panther, voilà que les Italiens de Hell In The Club viennent nous confirmer que le style est aussi en vogue de l'autre côté des Alpes. Si ce Let The Game Begin est le premier album de ces jeunes gens, ceux-ci ne sont pas des inconnus puisqu'on y retrouve des membres des groupes Elvenking et Secret Sphere déjà relativement bien installés dans des styles complètement différents. Le groupe originaire d'Alexandria se compose de Davide "Dave" Moras au chant, de Andrea "Andy" Buratto à la basse, ce sont eux qui ont formé le groupe. Ils sont accompagnés de  Andrea 'Picco' Piccardi à la guitare et de Federico 'Fede' Pennazzato à la batterie. L'album est sorti en janvier 2011 et on peut dire qu'on l'a bien raté, et que leur venue au Tribal Festival 2013 nous donne l'occasion de nous rattraper.

La production est bonne sans être exceptionnelle. Côté compositions, c'est excellent, années 80 avec un certain modernisme, court et percutant (quasiment que des morceaux de trois minutes), des chœurs, des refrains accrocheurs, un très bon chant et de bons solos de guitares soutenus par une très bonne basse. L'album ouvre sur Never Turn My Back, au refrain qui défonce et ne vous quitte plus. Dave y chante très bien, son accent est impeccable, le solo d'Andrea est particulièrement inspiré. Avec le Rock Down This Place, on peut dire que le groupe nous en balance plein la tronche. Sur ce second morceau, le refrain est encore plus accrocheur. Dave y prouve que son chant est très varié. C'est pêchu, bien fait, franchement un excellent morceau, même si on y trouve quelques clichés du style (les hoho, yeah yeah). Le groupe élargit son style d'action, car sur un morceau comme On The Road, je retrouve les bons vieux Aldo Nova, et le hard FM des grands jours. Irrésistible ! Léger virement de bord, vers du plus heavy, et tout aussi réussi, ce Natural Born Rockers, qui lorgne plutôt sur du Guns 'n' Roses. Bien fait, rien à dire. Grosse basse, bons riffs, refrain à la Axel. Ils savent décidément tout faire. Les autres pièces essentielles de cet album me semblent être No Appreciation et Raise Your Drinkin' Glass. La première cogne sec et possède encore un refrain hymnesque, alors que la seconde est intéressante car assez changeante et sérieusement riffée.

Le sujet de la power ballade est aussi abordé, avec des morceaux comme Since You're Not Here (ballade musclée quand même), ou Star (vrai ballade un peu root, à la Bon Jovi ou Cinderella), qui sont de belles pièces du genre. On trouve aussi une petite reprise de Sam Cooke, Another Saturday Night, qui sonne assez Tesla, et que je trouve assez réussie, Picco y assure encore un beau solo et Dave un excellent chant, encore différent. Il semble pouvoir tout chanter. Daydream Boulevard est un morceau à part, plus proche de Lenny Kravitz que du hard rock pur, ça groove fort autour d'un refrain atomique, je trouve au final ce morceau étonnant et j'aime être surpris.

Au final j'ai pris un gros pied à l'écoute de cet album. C'est le genre de CD qu'on réécoute régulièrement. Si les références et les influences des années 80 sont fortes, elles n'empêchent pas le groupe de fournir un excellent premier album original, quasi sans faute de goût. Ils seront clairement à suivre en 2014, en attendant leur second album, celui-là sera une belle pièce dans votre collec' de CD de hard rock.

Tracklist de Let The Game Begin:

01. Never Turn My Back
02. Rock Down This Place
03. On The Road
04. Natural Born Rockers
05. Since You're Not Here
06. Another Saturday Night
07. Raise Your Drinkin' Glass
08. No Appreciation
09. Forbidden Fruit
10. Star
11. Daydream Boulevard
12. Don't Throw In The Towel

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