L’auteur de ces lignes avait découvert HateSphere en première partie de Soilwork, groupe référentiel auquel je n’ai pourtant jamais adhéré (je sais ça ne me fait pas honneur mais que voulez-vous, parfois ça ne prend pas !) et j’avais d’emblée été conquis par ce thrash-core bas du front qui, certes, peinait à se renouveler mais ne manquait pas d’efficacité. Je ne peux oublier ce moment fun avec le pote alors que le chanteur venait d’annoncer une nouvelle compo du futur album … qui ressemblait furieusement au morceau joué précédemment. HateSphere me semblait donc faire simple, bas du front mais le show était bon, je m’étais noté ce nom quelque part. 

Commençons par un point effectif chez nos danois. Oui j’active le mode Ressources Humaines, ces grands moments de la vie de bureau où les annonces de changement de poste se font, souvent de manière cérémonieuses, et que souvent, la personne qui ne s’intéresse à ces sujets que de loin se demande de qui on parle (quand d’autres commentent ces annonces des heures durant !). C’est que chez HateSphere, le poste de vocaliste connait quelques changements. Après Jacob Bredahl qui l’a occupé avec succès dans les années 2000 jusqu’en 2007 avant d’être relayé par Esben Hansen durant la décennie 2010. Mais début 2020, c’est Mathias Uldall qui a récupéré le job et la première réfléxion est qu’on retrouve quelque peu le timbre de Jacob Bredhal. Gros changement mais point d’inquiétude, toujours cornaqué par Peter « Pepe » Lyse Hansen, guitariste depuis deux décennies, HateSphere assure toujours autant dans son registre qui m’avait interpellé. Au programme ici dix pistes estampillées HateSphere allant du thrash bas du front à du plus lourd mais toujours pensées pour un grand défouloir dans le pit. HateSphere fait basique mais le fait très bien et en revenant sur un vocaliste renvoyant aux premières heures du combo, HateSphere la joue fan-service. 

On notera aussi un titre live sympathique sans plus et une reprise décoiffante de Scorpions, groupe qu’on n’aurait pas attendu chez HateSphere. Arrivant avec une batterie de riffs bien lourds et un nouveau vocaliste assurant parfaitement le job, HateSphere poursuit sa très belle trajectoire, rassure des fans qui auraient pu appréhender un tel changement d’effectif. Ce Hatred Reborn ne surprendra personne mais offrira un bon moment, c’est déjà pas mal non ? 

Tracklist de Hatred Reborn :