Hate

Artiste/Groupe

Hate

CD

Solarflesh

Date de sortie

Février 2013

Label

Napalm Records

Style

Black Death Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

14/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Hate, groupe de Black Death accuse vingt-trois années d'existence et sort aujourd'hui son huitième album. 
Hate, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, est un groupe polonais, ardent défenseur du Death Metal local depuis leurs débuts, aux côtés des plus célèbres Vader, Behemoth et Decapitated. Un groupe qui a toujours sorti des albums honnêtes, parfois même bons mais qui n'a jamais véritablement atomisé le public Metal avec un album excellent, ce qui l’a toujours plus ou moins laissé dans l’ombre des groupes précédemment cités.
Serait-ce pour cette fois-ci ?

Le premier morceau est en fait une longue intro qui fait bien monter la pression. M’étonnerait qu’à moitié que le groupe entre sur scène avec cette intro dorénavant. Trois minutes de mise en route avec batterie tribale, guitares aux accents indus, voix féminines. Ca donne vraiment envie d’écouter la suite.
L’attaque commence véritablement avec Eternal Might, grosses guitares accordées bas, double grosse caisse qui martèle un rythme frénétique. La voix d'Adam, toujours aussi impressionnante de profondeur, arrive enfin. Pas de doute, Hate nous fait du Hate… et ressemble de plus en plus à ses compatriotes de Behemoth. Il ne faut pas voir ça comme une critique, dans la mesure ou j’aime beaucoup Behemoth, mais il faut admettre que le mimétisme est presque parfait, aussi bien au niveau du chant que de la musique.
Avec Alchemy Of Blood, on monte d’un cran en intensité. Le morceau est globalement plus rapide (et pourtant, Eternal Might n’était pas lent). Pas de doute, le groupe maîtrise son sujet, ça blaste et des solos mélodiques aèrent les titres, parfois un peu compacts. C’est donc une très bonne chose.
Tout cela est très bien ficelé. L'album nous apporte notre dose de violence, de titres bien agressifs sur des rythmes rapides ou parfois plus lourds (Sadness Will Last Forever, Endless Purity). Mais finalement, ça sent un peu le déjà entendu. Le groupe arrive difficilement à nous surprendre sur de tels morceaux. Pourtant, ils en sont capables. On l’a vu sur le premier titre. On a par exemple une belle intro acoustique à l'ambiance orientale sur le titre éponyme qui démarre sur un rythme intéressant. Mais là encore, Hate retombe vite dans ce que l’on connaît par cœur. On a aussi une superbe intro faite de choeurs sur Festival Of Slaves, morceau qui part sur les chapeaux de roues et qui nous atomise sur place. On regrette juste de ne pas voir les chœurs du début réapparaître en cours de morceau. Sur ce genre de titre, Hate pourrait, je trouve, prendre un peu plus de risques. Il y avait matière à faire un truc dément. On le regrette d’autant plus quand survient le dernier morceau, Mesmerized, sur lequel une voix féminine vient chanter par dessus celle d'Adam, amenant un aspect mélodique intéressant et cassant surtout la linéarité du titre. Voilà de l’originalité ! Voilà vers quoi doit tendre Hate pour se démarquer de l’influence (un peu trop) envahissante de Behemoth.

A noter que l’édition limitée comprendra trois titres supplémentaires.

Solarflesh est donc un album tout à fait correct qui fera son petit effet.
Mais Hate hésite encore trop à s’affranchir de ses influences et doit essayer de trouver sa propre voie. Techniquement, ils sont au top. Il ne leur reste plus qu’à développer une certaine originalité pour qu’on ne se dise plus "c’est comme du Behemoth" mais bien "c’est du Hate".

 

Tracklist de Solarflesh :

01. Watchful Eye Of Doom
02. Eternal Might
03. Alchemy Of Blood
04. Timeless Kingdom
05. Festival Of Slaves
06. Sadness Will Last Forever
07. Solarflesh
08. Endless Purity
09. Mesmerized

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