Il n’y a pas à dire, la scène black / death polonaise a réellement
créé quelque chose de cohérent et de qualitatif dans le sillage des incontournables
Behemoth. L’effet de mode a un peu passé mais la
qualité reste. Hate est clairement de cette catégorie et surtout son
talentueux leader Adam « ATF Sinner » Buszko, chanteur hurleur, guitariste
et plus que jamais tête pensante du projet. Et oui car en 2020, l’historique batteur (et
co-fondateur du groupe) Pawel « Pavulon » Jaroszewicz a quitté le
groupe pour cause de gros problèmes de santé. Malheureux de cette situation et
sincèrement déçu de laisser son pote sur le bord de la route, Adam Buszko
a maintenu Hate à flot, recruté un jeune batteur surdoué
de 22 ans en la personne de Daniel « Nar-Sil » Rutkowski, testé le
garçon en configuration live … et patatras, le confinement est passé par là,
la tournée avec Suffocation et Belphegor n’a pu aller à son terme et chacun a
dû rentrer dans ses pénates.
Comme pas mal d’autres formations, Hate en a profité pour se pencher sur
un nouvel album. L’environnement instable (à tous points de vue) pour Hate
étant ce qu’il est, Adam Buszko a tenté le coup et s’est
montré très satisfait du résultat et de l’atmosphère dans le groupe.
Bon, il a beau jeu de dire ça sachant qu’il a pris très ouvertement le leadership
assumant d’être le décisionnaire mais tout le monde semble s’adapter à
cette situation. Il conviendra de voir sur la durée mais Hate semble en ordre de
marche pour continuer son chemin.
Musicalement, point trop de changement ceci dit avec un black / death très Behemothcompatible. Ambiances malsaines, violence musicale,
Hate ne perturbera pas son auditoire et les fans de la scène black / death
polonaise y trouveront leur compte sans souci. On devrait d’ailleurs revoir les Vader (qui n’ont pu défendre live leur nouvel
effort, mauvais timing oblige) et surtoutBehemothdont le retour reste attendu. Bon disque de black / death donc, qui
répond aux critères de qualité du genre et qui ravira les fans. On surveillera
l’avenir du groupe, reparti sur de bonnes bases et espérant que le fonctionnement, mine de
rien autocratique, sera satisfaisant et surtout pérenne. En attendant, un bon disque que
voilà et vu les conditions de sa confection, c’était assez
inespéré.
Tracklist de Rugia :
01. Rugia 02. The Wolf Queen 03. Exiles Of Pantheon 04.
Saturnus 05. Awakening The Gods Within 06. Resurgence 07.
Velesian Guard 08. Sun Of Extinction 09. Sacred Dnieper