Pas besoin de voyager loin cette fois-ci, Hartlight, nouveau groupe de power metal symphonique nous arrive de notre hexagone. Certains diront que je triche un peu, ouais ok, mais ne boudez pas mon plaisir s’il vous plait. Alors oui le projet Hartlight a été créé par le français Adrien Djouadou (guitare, basse et programmation) et sa conjointe à la ville, la suissesse Noémie Marie (chant, basse). Ne voulant pas être à l’origine d’un conflit territorial futur avec nos voisins helvètes qui pourrait aboutir à des affrontements irréversibles, nous allons considérer Hartlight comme un projet franco-suisse ; c’est bon ça convient à tout le monde ? Ok je continue. Hartlight est complété par Adrien Guingal (guitare) et Guillaume Remih (batterie) qui vient tout juste d’intégrer le groupe en remplacement de Pierre d’Astora pour se présenter à quatre. Après un premier EP From Midland And Beyond très inspiré des animations et mangas japonais et plus précisément le manga Berserk, ils présentent leur premier album As Above, So Below qui lui est beaucoup plus orienté vers le côté gothique et sombre. Les programmations et effets d’Adrien Djouadou sont très en avant, presque trop par moment, les chœurs aux inspirations « chœurs d’église » qui donne un côté dark-pop selon l’auteur de ces lignes sont parfois utilisées en trop grande quantité avec le risque de les sentir trop présents par moment. Ok c’est un détail, mais comme il me tenait à cœur, je voulais le dire, et puis comme c’est la quasi seule critique et qu’elle est vraiment minime, je me suis octroyé ce droit. Et oui ! Parce que le reste de cet album est sacrément réussi et sympa à écouter du début à la fin. Le groupe expérimente plusieurs tonalités et harmonies qui touchent le centre de la cible à chaque fois. Si le metal symphonique leur va comme un gant de velours sur The Land Of The Star, c’est limite doom par moment avec As Above, So Below, heavy sur d’autres titres comme par exemple Let The Fangs Bite, et forcément le tout orchestré pour un rendu très prog, avec également des riffs de guitares bien trouvés et bien lourds et des solos plutôt punchy.
Le chant de Noémie se pose sur cette musique comme un oiseau sur une branche, son timbre de voix très fragile contrebalance avec la musique, et pourtant elle reste bien sur le devant et n’est pas étouffée par le reste. C’est comme si nous avions un élément de douceur au milieu d’un gros son metal, qui va même jusqu’à prendre le dessus sur les growls masculin, et c’est juste superbe à écouter. Les huit titres de cette galette passent limite trop vite quand bien même leur construction est assez complexe avec des titres longs aux inspirations variées et changements de rythmes, mais cette variété de propositions symphonique, gothique, heavy et j’en passe, tombe toujours du bon côté (et pas de celui de la confiture) et confère à Hartlight une étendue de leur palette qui laisse pantois l’auditeur. Ce premier album montre qu’Hartlight a acquis une certaine maturité depuis leurs débuts ce qui n’est pas pour déplaire aux amateurs du genre. As Above, So Below est un excellent album à découvrir, ce groupe mérite largement l’éclair de lumière au-dessus d’eux.
Tracklisting de As Above, So Below :
01. As Above, So Below 02. That Which Stagnates Is A Liar 03. The Land Of The Star 04. Bound To Eternity 05. Let The Fangs Bite 06. The Garden In The Heart 07. And Nature Unfolds Once Again 08. All Life Begins In The Dark