Ce qui est bien quand on revient du Motocultor (entre autres), c’est qu’on a une grande envie de post. Rock / Hardcore / Black peu importe on s’est pris quelques performances majuscules entre metal progressif et post-black, la frontière étant parfois ténue. Harakiri For The Sky outre un patronyme sympa bien qu’improbable nous vient d’Autriche et a déjà un joli parcours à son actif. Les scènes post black se portent très bien, il suffit de voir les affiches des derniers Fest avec une surreprésentation (aux dépens d’ailleurs de scènes extrême plus traditionnelles). 

Ce sixième album paru avant les Fest estivaux nous a échappé, pas grave, j’y reviens avec cette missive. Un peu moins extrême que sur ses précédents efforts, Harakiri For The Sky perpétue un post très intéressant, puissant, avec toujours ce chant crié signé J.J. Etant entouré (malgré moi) de fans d’un autre J.J., plus franchouillard, je me retiens de blagues faiblardes, surtout que mentionner du Goldman dans une chro de post black, faut "mouiller la nuque". Pour le reste de la zik, c’est M.S. qui se charge d’à peu près tout le reste (c’est-à-dire pas mal de choses). 

Il y a toujours cette mélancolie, ce n’est pas du tout une musique brutale bien qu’elle soit intense. Non même, il y a ce petit côté émo avec ce côté un peu plaintif. Possible que les true blackeux y trouvent à redire. Reste qu’Harakiri se recentre toujours plus vers une dimension plus rock malgré ce chant très agressif qui continue de donner une couleur extrême au groupe autrichien. Mais tout de même le choix de reprise retenu ici donne quelques indices sur d’où vient le groupe. Street Spirit (Fade Out), sublime chanson du génial The Bends de Radiohead est un bon choix mais cela reste plaintif, certes magnifiquement. Cela est relevé à la sauce post énervé, ça fonctionne d’ailleurs très bien mais voilà ça nous renvoie vers un post moins belliqueux, plus posé. 

Peu joyeux, élément qui demeure, mais toujours aussi intéressant et passionnant dans la proposition musicale, Harakiri For The Sky reste un groupe sacrément intéressant. On retrouve encore ici de très mélodies et l’émotion pointe souvent le bout de son nez. Encore un très bon disque pour la formation autrichienne.