C H R O N I Q U E

Groupe très productif au début des années 80, avec pas moins de 7 albums en 5 ans, Hanoi Rocks a sombré dans l'oubli après la mort de son batteur en 85, avant de revenir par la petite porte en 2002 avec Twelve Shots On The Rock. 5 ans et 1 album plus tard, les finlandais reviennent avec Street Poetry. Alors, en 2007, y a t-il encore une place dans le monde de la musique pour ceux que le mythique Axl Rose cite comme une de ses influences majeures ?

Avec le premier titre, Hypermobile, on serait tenté de dire oui : Le riff est bien senti, la grosse caisse bien huilée, cette première chanson est rock n' roll du début à la fin.

Oui mais voilà... Hypermobile et Highwired sont les seuls morceaux qui se détachent du lot et même si le reste des compositions tiennent plutôt la route, le tout manque cruellement de hargne et d'inspiration. Contrairement à certains groupes de l'époque, Hanoi Rocks accuse donc son age et nous propose des titres plutot insipides. Malgrès le désir de groover du groupe et quelques riffs bien sentis, comme sur Transcendental Groove ou This One's For RnR et son sympatique solo de saxo, la sauce ne prend pas. On aimerait taper du pied, se prendre au jeu, mais non, il manque quelque chose d'essentiel à ce genre : le feeling ! Malgrès tout cela, Street Poetry n'est pas un ratage total, les compositions sont sympathiques et bien sur, les musiciens ainsi que Michael Monroe sont irréprochables et cela suffira sans doute à combler les fans du style et du groupe. Pour les autres, cet album vous fera passer un bon moment, mais ne risque pas de vous trotter dans la tête toute la journée ou de passer en boucle dans votre lecteur...