Le récent show en tête d’affiche des Hellacopters (sur la War Zone) est venu rappeler cette évidence : en rock les suédois ont un sacré savoir-faire. Et cette scène a vu éclore et s’affirmer de sacrés talents. Parmi ces derniers, Tommy Holappa (Dozer) fait partie des pionniers de la scène stoner-rock européenne. Maître compositeur en son état, le garçon s’est associé à Arvid Hällagård chanteur à la forte personnalité. A la base, Greenleaf c’était un projet pour le fun où des musiciens par ailleurs impliqués dans leurs groupes respectifs décident de se faire plaisir et surtout de donner libre cours à leur passion pour un style musical parfois jugé pas assez « commercial ». Ici, c’est leur amour du hard rock 70’s qui est exprimé et ce sans pression, juste pour le fun. Oui sauf que certains ont eu l’idée d’enregistrer le résultat et que ça a bien plu. Et voilà comment on se retrouve avec un groupe sympa qui s’est fait son public. Et ce dernier est naturellement demandeur. Audrey Horne (pendant norvégien) est un autre exemple remarquable de ce genre d’aventure où des black-metalleux se sont amusés sur un side-project devenu hyper suivi.

Depuis 2000, Greenleaf a proposé neuf albums (+ un EP paru à l’initital). Les musiciens ne se sont jamais perdus et c’est bien heureux (pour eux comme pour nous). Pour que le projet reste « familial », c’est Karl Daniel Liden qui s’occupe de la production et ce dernier est considéré comme un quasi membre du groupe. Greenleaf c’est familial, amical et ça fait les choses avec une simplicité rassurante. Et cela s’entend avec un stoner 70’s hyper agréable, léger, plaisant. Mélangeant avec succès éléments psychédéliques, blues métallique avec des guitares lourdes, bien stoner, Greenleaf propose une formule rafraichissante qu’on recommandera très volontiers. Les riffs sont bien gras, la voix bien rock, Greenleaf c’est chouette avec un groupe expérimenté, hyper compétent. Frénétique, dynamique, le stoner rock à son meilleur.