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Artiste/Groupe: |
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CD: |
Terra Incognita |
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Date de sortie: |
2001 |
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Label: |
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Style: |
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Chroniqueur: |
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Avant de devenir l’énorme monstre qu’il est aujourd’hui, Gojira a commencé avec cet album. Enfin pour être précis, il avait déjà sévi sur quatre démos auparavant : Victim (1996), Possessed (1997), Saturate (1999) et Wisdom Comes (2000) sous le nom de Godzilla. Les influences sont assez claires : du death metal à la Morbid Angel version 90 dans le dedans de la bête. La formation est alors composée de Joseph (Joe) Duplantier à la guitare et au chant, Mario Duplantier à la batterie, Christian Andreu à la guitare et Alex Cornillon à la basse qui sera remplacé ensuite par Jean-Michel (le bien nommé) Labadie à partir de la démo Wisdom Comes. En 2001, pour des raisons de droits, le groupe change de nom pour Gojira et enregistre ce premier album Terra Incognita. Un véritable brûlot de quatorze titres pour cette version tandis que la réédition de 2009 est agrémentée de trois morceaux live. Cet album a mis tout le monde d’accord ; enfin, ceux qui ont pris le temps de l’écouter car la musique de Gojira étant si particulière, le plaisir immédiat n’existe pas ou peu, il faut prendre le temps de l’écouter pour pouvoir en obtenir la substantifique et délicieuse moelle. L’artwork est aussi énigmatique que la production est froide : l’image d’un homme replié sur lui-même sur un fond noir avec simplement écrit Gojira en orange. Voilà, simple, sobre et rempli d’un symbolisme dont chacun se fera son idée. Quant à la production, elle aussi donne un son particulier, froid et sombre. Elle sublime complètement les compositions, que ce soit les plus puissantes, les acoustiques et même les bruitages. Elle colle à l’ambiance globale de l’album, ce qui pour une première production est remarquable. L’album commence par Clone, premier morceau, première claque. Une accélération, un riff en tapping, l’arrivée du chant en growl, deuxième accélération accompagnée d’un nouveau riff de dingue… Bref, la construction des morceaux est bien faite, les riffs sont monstrueux, le tout s’imbrique sans fautes de goût. Love avec sa petite intro tout en douceur, quelques notes qui suffisent à me transporter et juste derrière un riff pachydermique qui nous ramène avec violence au sol…. La double pédale rythme enchaîne pour une rapidité d’exécution tout simplement hallucinante. Satan Is A Lawyer est peut-être le morceau qui pose les bases de ce que sera Gojira, il est à la fois aéré, violent, riffs lourds ou bien rapides, voire chamaniques sur certains d’entre eux… Le groupe s’offre même le luxe de nous mettre sur cette galette quelques morceaux acoustiques (ah bon, ça se fait dans le death, ça ?) la douceur contraste avec la violence, l’acoustique avec la distorsion, le sucré avec le salé… Parce que vu leur niveau technique, leur qualité d’écriture, on pourrait les prendre pour des extraterrestres ; mais c’est ce qui fait que Gojira est fondamentalement humain. La vie n’est pas un long fleuve tranquille (n’est-ce pas, Marie-Thérèse…) et ces changements d’intensités, ces contrastes, ces variations donnent une sensation de vrai, montrent que le groupe joue avec ses tripes, sa tête et son cœur. Les paroles écrites par Joe en témoignent aussi. “I want to live in the forest forever Je conclurai sur le dernier titre de l’album, In The Forest, sur lequel j’ai du mal à mettre des mots tellement je trouve qu’il résume à lui tout seul tout ce que je viens de vous dire… Le mieux, c’est de l’écouter: J’avais, à l’époque, assez maladroitement dit que Gojira étaient les nouveaux Sepultura période Max… Depuis, Gojira est devenu le pilier du metal français, un des très très rares à avoir su s’exporter, à avoir ouvert pour Metallica… Le parallèle était peut-être maladroit sur le style, mais pas sur la carrière qui leur a tendu les bras. Tracklist de Terra Incognita : 01. Clone |