Véritable référence de la scène post-rock, God Is An Astronaut offre un beau cadeau à ses fans pour les vingt ans de son premier album. Une désormais classique tournée anniversaire ? C’eut été probablement au programme mais voilà, la crise sanitaire en a probablement décidé autrement. Alors, les Irlandais se sont rendus dans un studio à Dublin (le Windmill Lane Recording, pour celles et ceux que cela intéresserait) et a décidé de proposer un réenregistrement de leur premier album, The Beginning Of The End. Sorti en 2002, ce disque s’était fait remarquer, bénéficiant de passages sur les chaînes musicales dans un contexte très favorable à une scène post-rock alors en plein âge d’or (Sigur Ros, Mogwai et j’en passe).
Les Irlandais ont eu l’excellente idée de repenser ces titres, de les réarranger mais ont su conserver cet incroyable feeling propre à leur post-rock lumineux et émotionnel. Le résultat est franchement plaisant, on retrouve GIAA en pleine forme, à son summum, plus expérimenté de deux décennies. Le groupe avait déjà remastérisé ses premiers albums en 2012 (pour la première décennie de The Beginning Of The End) et a intelligemment su s’adapter au contexte 2020-2021 tout en proposant quelque chose de très intéressant.
Beau geste pour les fans mais aussi une bonne porte d’entrée à l’univers d’un des groupes de post-rock les plus fascinants, les plus élégants, dernière qualité qui n’a de plus jamais manqué à cette scène. Alors que ce registre a perdu de sa superbe, que l’on espère toujours plus (comme on doit toujours se montrer hautement exigeant avec les meilleurs) que de très beaux concerts d’un Sigur Ros, God Is An Astronaut maintient un niveau de standard très élevé et un statut à part. Un groupe fascinant.