Référence post-rock émotionnelle, le trio irlandais continue son rythme régulier de sortie. Tout de même, onzième album depuis 2002 c’est fort. Dire que Metallica n’a sorti que quatre albums au XXIème siècle dans le même temps. Ok comparaison gratuite de deux groupes aux dynamiques différentes. Le trio irish s’articule toujours autour des frangins Kinsella avec Torsten à la guitare et Niels à la basse. Duo toujours accompagné de Lloyd Hanney à la batterie. Toujours la même formule, un post-rock instrumental classieux, inspiré, naviguant entre grosse dynamique rock et parties lumineuses avec des guitares atmosphériques, parfois planantes. Un groupe phénomène qui plaît beaucoup par son originalité.
Le groupe irlandais avait bénéficié de la très forte dynamique post-rock de la décennie 2000 dans la foulée des Mogwai, Sigur Ros alors que les chemises à carreau avaient la cote et que les barbes s’allongeaient. God Is An Astronaut a poursuivi sur cette voie musicale et pour les fans du style (dont j’ai eu fait partie alors), les connaissent comme les derniers des Mohicans. Toujours instrumental, le post de la formation est toujours aussi qualitatif. La formule est connue les concernant et ce Embers ne surprendra pas l’auditoire du combo. L’absence de chant n’est pas un problème tant les mélodies sont belles et la formation varie bien son propos. Excellent exemple pour appuyer mon propos que ce morceau-titre de dix minutes qu’on ne voit pas passer. Le trio a fait appel à Jo Quail, violoniste venue aider sur deux pistes (Realms, Prism). Précisons bien que le rendu reste très rock et ce sont surtout les plans de guitare qui épatent alternant entre passages plus musclés et d’autres plus planants. Seule limite inhérente à la musique du groupe, l’absence de chant qui pourra rebuter. Pour le reste, c’est impeccable, comme toujours avec eux. Toujours aussi créatif, God Is An Astronaut délivre une formule certes maitrisée et bien connue mais hyper qualitative. Une écoute très plaisante.