Le Revival Thrash se porte très bien ! En Europe notamment, avec de jeunes groupes qui entretiennent la flamme de belle manière. Il y a notamment les Finlandais de Lost Society, dont le dernier album est hautement recommandable. Et voici, tout droit venus de l'autre bout du continent, les Italiens de Game Over dont je vous ai déjà dit le plus grand bien et ce, dès leur premier album sorti en 2012.
"Ne cherchez pas plus loin les dignes héritiers de la Bay Area, ils sont italiens et se nomment Game Over". C'était la conclusion de ma chronique de leur album précédent, Burst Into The Quiet. Inutile de vous dire que cette phrase reste valable pour qualifier ce nouvel album des Thrashers italiens.
Après une intro au démarrage acoustique très mélodique et qui monte doucement en puissance (What Lies Within…), on débouche sur un titre 100% Thrash, 33 Park Street. Ca commence fort, ce morceau correspond totalement à ce que j’ai envie d’entendre quand j’écoute un album de Thrash : énergie communicative, riffs inspirés, petit break mélodique, batteur monté sur double pédale. Et on a même une basse bien audible (très bonne production au passage, avec toujours Simone Mularoni de DGM derrière la console). Je trouve en plus que la voix du chanteur colle parfaitement à leur style estampillé Bay Area. Ils s’y entendent aussi pour placer des solos bien foutus. On continue dans le même esprit avec Neon Maniacs et si vous voulez avoir une idée plus précise de ce à quoi vous attendre avec Game Over, vous pouvez découvrir ce titre en vidéo ci-dessous.
With All That I Left s’inspire directement des ballades Thrash à la Metallica (même dans la voix, il y a quelque chose) avec final bien rapide et, encore une fois, les Italiens montrent qu’ils maîtrisent l’exercice. J’irais même jusqu’à dire que si Metallica pouvait encore en écrire des comme celle-là, j’en serais très heureux. Mais tout ne se résume pas à une bonne interprétation des canons du genre. Astral Matter par exemple est doté d’une structure plus moderne et montre que le groupe n’a aucun problème à faire évoluer sa musique tout en restant fidèle à ses racines. Très bon titre, au demeurant… Un de plus. Fugue In D Minor est un joyeux délire de cinquante-sept secondes (surtout les vingt-deux dernières secondes, je vous laisse la surprise de la découverte) et on enchaîne avec de nouveaux brûlots thrash, avec du gang vocals à foison (le groupe est un adepte, il en colle un peu partout). Le titre éponyme est encore un petit modèle du genre, une leçon de Thrash en sept minutes trente. Tout y est : les guitares aiguisées comme des rasoirs, une basse virevoltante, une batterie qui imprime un rythme de dingue et marque de bonnes cassures, un break instrumental impressionnant, des solos mélodiques, un chant vindicatif et le refrain qui donne envie de gueuler et de sauter dans tous les sens. Un seul mot d'ordre : THRASH !!!
Troisième album et troisième réussite pour nos Thrashers italiens. Les compos sont solides, l’interprétation est sans faille, c’est du bon boulot. Avec cet album, le groupe gagne encore en maturité et en qualité. Il ne vous reste plus qu’à les découvrir au plus vite, si ce n’est pas encore fait.
Tracklist de Crimes Against Reality :
01. What Lies Within... 02. 33 Park Street 03. Neon Maniacs 04. With All That Is Left 05. Astral Matter 06. Fugue In D Minor (Allegro Ma Non Troppo) 07. Just a Little Victory 08. Gates Of Ishtar 09. Crimes Against Reality 10. Fix Your Brain
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