GALAHAD

Artiste/Groupe

Galahad

Album

Empires Never Last

Date de sortie

24/11/2006

Style

Néo-Prog

Chroniqueur

RV

Note

17/20

Site Officiel

http://www.galahadonline.com/

C H R O N I Q U E

Galahad officie dans le néo prog, genre à part, jouant le plus souvent sur l'imaginiare et les émotions. Galahad n'en est pas à son coup d'essai puisque les anglais (aujourd'hui 5 membres) ont créé ce groupe en 1985 ! Mais en musique, longue durée ne signifie pas pour autant succès ou renommée. Et c'est sans honte, aucune, que je vous annonce que je découvre aujourd'hui ce groupe avec son dernier album en date : "Empires never last".

Ne comptez donc pas sur moi pour faire une quelconque référence à une précédente oeuvre du groupe car j'en serai bien incapable. D'un autre côté, j'ai des chances de porter un oeil plus neutre...

Après une intro assez longue qui dure en fait les deux premiers titres ("Defi" & "Ance", super le jeu de mot !) on rentre véritablement dans le vif du sujet avec "Termination". Quelques notes de piano tout d'abord avant que la guitare et le reste ne fasse son apparition. Et là... La magie opère immédiatement : la mélodie est travaillée, les breaks surprennent, des choeurs qui appuient le refrain, un clavier qui varie les ambiances et un chant magnifique. Une mention spéciale aux vocalises de Stuart Nicholson qui sont époustouflantes : une voix claire et limpide, super expressive, qui fait tour à tour penser à Fish, puis à Jon Anderson ou encore à Geddy Lee. Une voix caméléon en somme.

"I could be God" déboule ensuite et culmine l'ensemble du haut de ses presque 14 minutes. Certains passages semblent sortis tout droit d'un vieil album de Genesis... La même recette qui fait mouche une nouvelle fois : break variés et terriblement efficaces, mélodies et refrains acrocheurs, une technique irréprochable, des parties instrumentales de toute beauté et un chant engagé. Que demander de plus ? Pas grand chose, si ce n'est fermer les yeux et se laisser porter par les notes... A noter le sample qui reprend un célèbe passage d'un discours de Martin Luther King "I have a dream this afternoon...".

Ce n'est pas le morceau suivant "Sidewinter" qui fera retomber l'attention et la qualité délivrée jusque là. Encore une épopée assez longue (11 minutes), encore une musique qui touche directement la corde sensible. Les claviers se font tantôt futuristes, tantôt simplistes. La mélodie peut paraître simple mais diablement efficace, il ne vous faudra guère d'écoutes pour vous rendre compte si vous aimez ou pas cet album. Cette fois-ci c'est du côté d'Asia ou de Pallas que le groupe lorgne mais putain que c'est bien foutu, écoutez moi cette partie de solos de percu et puis de guitare qui accompagnent un nouveau sample de discours... et ce final à la gratte, de toute beauté...

"Memories of an african twin" fait office d'interlude instrumental et permet de digérer un peu le contenu de la galette. Le ton est plus léger, jouant sur un air assez connu (si si j'en suis presque certain...) Je vous laisse décourir lequel...

Et voilà qu'arrive (déjà) la dernière ligne droite de l'album avec les deux titres finaux (plus de 9 minutes chacun)....

"Empires never last" tout d'abord est du même niveau que les 3 titres détaillés au dessus. Il y a une force de conviction qui se dégage de chaque titre c'est incroyable. Ce titre démarre par une longue partie instrumentale, introduite par un solo de basse. Après cette montée en puissance, un break génial ouvre sur une accalmie acoustique, limite jazzy, de toute beauté entre-coupée d'un riff aussi acéré que bref... Encore un grand morceau !

Et puis "This life could be my last" se la joue plus intimiste, plus touchante aussi. Une intro au piano, un refrain entêtant, encore un solo avec une partie rythmique qui dépote... Et une terrible envie de rappuyer sur la touche Play, la dernière note jouée.

Je m'aperçois que j'ai (encore une fois) été bavard et que je n'ai pas encore parlé de la production (énorme) qui donne à l'album un son irréprochable. Tous les instruments ressortent, la voix est bien mise en avant.

Je concluerai simplement en vous invitant à écouter de toute urgence ce CD, surtout si vous êtes adeptes de belles mélodies, si Marillion, Pendragon, Saga, Yes, Genesis ou Rush vous disent quelquechose ou si vous êtes curieux tout simplement car vous pourriez bien rester scotcher...