Une totale découverte que Future Palace ! Je me dois d’être honnête dès le début, je ne connaissais absolument pas le groupe jusqu’à que notre Jean Mich’Hell me rencarde dessus, et je le remercie devant vous pour avoir été scotché au plafond avec leur musique pour le moins puissante à souhait. C’est donc outre Rhin, en Allemagne que l’on retrouve Future Palace, groupe de Post Hardcore emmené au chant par Maria Lessing, à la guitare par Manuel Kohlert, et Johannes Frenzel derrière les futs. Après avoir sorti deux albums, Escape en 2020 dont la tournée qui a suivi fut annulée pour cause de Covid-19 (il ne nous aura pas épargné celui-là !), puis Run en 2021, c’est leur troisième opus, Distortion qu’ils nous présentent cette fois-ci. Cette galette n’est pas totalement inconnue pour les aficionados du groupe puisque les singles Malphas, puis Uncontrolled sont déjà sortis en single en Avril puis Mai de cette année, mais comme je l’ai dit un peu plus haut, je suis (enfin j’étais) un novice du groupe (mais je me suis bien rattrapé). Distortion c’est à peine 40 minutes pour onze titres de post hardcore, marqué par le chant féminin de Maria qui donne un côté plus arrondi à l’ensemble et va surtout permettre une ouverture vers un public plus diversifié que si le groupe nous avait balancé un hardcore pur et dur que j’aurais surement laissé au Ced12, plus à même de nous parler du style, mais ce chant féminin qui donne un côté plus symphonique fait le bonheur de l’auteur de ces lignes, mais assez parlé de tout ça, entrons de suite dans le vif du sujet de cet album porté par les singles Malphas et Uncontrolled qui introduisent cet album. Leur son est porté par des beats electro très présents qui, une fois mélangés au chant hurlé siglé hardcore, nous donne un côté presque nu-metal senteur Bring Me The Horizon, belle comparaison me direz-vous ? Et bien l’alternance avec le chant clair de Maria (qui fait aussi le chant hurlé) qui contrebalance par rapport aux passages bourrins laissent sur le…derrière (oui cette fois je reste dans les clous, je vois bien la tarte de phalanges juste au dessus de ma trombine et qui peut tomber à tout moment). Ça déroute, mais c’est sacrément bien foutu puisque les amateurs de core ou de sonorités plus symphonique y trouvent leur compte sans être rebutés par l’autre versant. Deux titres biens manigancés pour nous mettre direct en orbite avec leur projet.
Le groupe se lâche plus par moment sur The Echoes Of Disparity où le côté hardcore prend le dessus, le featuring avec Charlie Rolfe, autre vocaliste post hardcore n’y est pas étranger. Le chant est presque rappé par moment donnant un ton hip hop à l’ensemble de la chanson et, croyez-moi chers lecteurs, si j’ai apprécié ce titre (comme le reste de l’album) c’est qu’il est bougrement réussi, mon aversion pour le hip hop étant très développé, mais là n’est pas le propos.
Future Palace essaie aussi de nous prendre à revers en proposant la proposition inverse à la précédente sur Decarabia où le chant clair prend le dessus et, accompagné toujours de ces sonorités éléctro nous tirent vers un Evanescence, et une fois bien assis, bim ! Çà hurle à tout va, ça bourrine de riffs de guitares surpuissants avant de revenir plus calme, le sourire en coin imaginé sur les trombines des membres du groupe. Bien sur qui dit bourrin dit batterie, et cette dernière est excellente sur In Too Deep, Johannes Frenzel s’en donnant à cœur joie à faire péter les peaux de ses futs pour un résultat puissant et bien énergique. Le groupe marque un peu le pas sur Rays Of Lights, plus timorée et A Fool On A Devil’s Reins, même si cette dernière est une agréable surprise car elle permet de faire ressortir – une fois n’est pas coutume – le talent du groupe sans en envoyer des caisses. Un p’tit dernier brulot pour clôturer cette galette avec Amethyst qui reprend la recette que je m’efforce de vous expliquer depuis le début de cette missive et que je résumerai en bien, bon, efficace, c’est clair non ? Voilà c’est fini, quarante minutes de post hardcore bougrement efficace et original qui donne un souffle nouveau au genre, c’est bien trouvé les gars (et la fille). Et si au départ je n’étais pas le client idéal pour m’épancher sur cet album, je suis bien content d’avoir fourré cette galette dans mon lecteur tant j’y ai pris un plaisir tel un ours au salon du miel. C’est le genre d’album qui ravira les amateurs de core, de chant féminin, de bourrinage de futs, donc pas mal d’auditeurs dont je viens de gonfler les rangs, j’en suis persuadé.
Tracklist de Distortion :
01. Uncontrolled 02. Malphas 03. Panic Paralysis 04. The Echoes Of Disparity (feat. Charlie Rolfe) 05. Dreamstate 06. Decarabia 07. In Too Deep 08. Rays Of Lights 09. A Fool On A Devil’s Reins 10. They Take What They Want 11. Amethyst