Voici un nouveau venu (encore un) sur la scène archi saturée du Power Metal. Fellowship nous provient non pas d’Allemagne ou d’Italie, mais d’Angleterre. Le groupe se compose de Matthew Corry au chant, Sam Browne et Brad Wosko aux guitares et Cal Tuffen à la batterie. Le groupe se plait à utiliser tous les codes inhérents au genre, à savoir des orchestrations, de la double grosse caisse en pagaille, du chant aigu etc. Bref, l’intégralité du cahier des charges est respecté. On va vite se rendre compte de quels groupes les Britanniques se sont inspirés.
Il n’aura pas fallu attendre plus que le premier titre pour cela. Until the Fires Die propose un solo typique du genre, à la croisée des chemins de Dragonforce et Twilight Force. C’est d’ailleurs de ce dernier qu’on pense le plus au niveau de l’ambiance. The Saint Beyond the River propose quant à lui un refrain repris en chœur, ultra entendu mais bien efficace il faut l’avouer, lorsqu’on recherche quelque chose d’épique. Cet album n’est pas dénué d’intérêt, en témoigne la partie de chant en canon bienvenue sur Atlas ou encore un Glint très enlevé qui ne manque pas de charme (certainement le titre que je préfère de l’opus). Malheureusement (ou heureusement, tout dépend comment vous voyez le verre...) il intervient après un certain passage à vide. Auparavant, Glory Days m’aura pas franchement enchanté mes oreilles, avec un chant aigu un brin irritant, dont la justesse en live risque de poser problème. Je parlais un peu plus haut des références dont le groupe s’inspire, eh bien écoutez un peu Oak and Ash pour vous en convaincre : les parties de guitares speedées ressemblent à s’y méprendre à n’importe quel titre de Dragonforce sur lequel on aurait greffé un autre chant. L’album se termine sur Avalon, qui se doit être le titre fleuve, placé en dernier, mais il faut avouer qu’il fait pschitt. Et c’est bien dommage, car avec un titre comme celui-ci et le style du groupe, on était en droit de s’attendre à du lourd.
Un mot sur la production. Nous retrouvons un défaut malheureusement rencontré régulièrement chez les groupes signés chez Scarlet Records, à savoir le manque d’envergure de la production. Le tout manque singulièrement de mordant et de tranchant, notamment au niveau des guitares. Le tout sonne trop doux. Musicalement, les compositions tiennent la route même si ça ne viendra pas bouleverser l’ordre établi. J’ai bien peur que Fellowship, malgré du talent et un certain potentiel, soit cantonné à jouer les seconds couteaux dans le futur. Un groupe de Power Metal de plus, qui fait le job certes, mais de là à voir en Fellowship un futur groupe qui pèse sur la scène metal, il y a un pas que je ne franchirai pas après cet album.
Tracklist de The Saberlight Chronicles :
01. Unitl The Fires Die 02. Atlas 03. Glory Days 04. Oak And Ash 05. Hearts Upon The Hill 06. Scars And Shrapnel Wounds 07. The Hours Of Wintertime 08. Glint 09. The Saint Beyond The River 10. Silhouette 11. Still Enough 12. Avalon