Artiste/Groupe:

Fabulae Dramatis

CD:

Violenta

Date de sortie:

Septembre 2024

Label:

Independant

Style:

Dark Doom Avantgardiste

Chroniqueur:

KABET

Note:

17/20

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Groupe belge basé à Anvers, Fabulae Dramatis sort déjà son troisième album auto-produit. Composé d’Isabel Restrepo au chant, Daniel Diaz à la guitare, Marco Felix à la basse et Teo Dimitrov à la batterie, ils sont bien difficiles à classer dans une catégorie puisque leur musique oscille entre doom, death, gothique et epic metal, le tout saupoudré de sonorités hispanisantes par moment puisque certains titres sont chantés en espagnol et d’autres en anglais, mais c’est aussi ce qui fait la force et la singularité de ce groupe.


Pourtant cette galette démarre sur du très buriné dès Fabulae Violenta ou The Jungle Of Ego avec son très lourd et doom agrémentés de growls qui donnent une couleur très dark à l’ensemble. Les riffs de guitares sont surpuissants de noirceur, et l’ensemble est contrebalancé par un chant clair pour donner une certaine légèreté et surtout une originalité puisqu’on oscille entre la lumière et la nuit. Il est à noter que les chants tant growlés que clairs sont le fruit d’Isabel qui s’occupe de toutes les parties chantées. Pourtant la lumière a beaucoup de mal à percer de cette noirceur constante.

Quand les growls se calment sur The City (Transculent) c’est une proposition complètement différente que le groupe nous propose avec une basse très présente et bien mise en avant, et c’est une sacrée belle découverte. Les guitares se font moins saturées, claires par moment pour soutenir un titre moins doom et porté par des lyrics féminins et rehaussé d’un solo qui assure pas mal, solo de guitare qu’on retrouve sur Lead Astray -I- Indigo, ne pas le mentionner aurait presque été criminel.

Le groupe nous emporte par moment bien loin sur River Of Despair, puisqu’après une intro chantée avec des sonorités arabisantes et folkloriques, c’est tout le savoir faire du groupe qui est renfermé dans ce titre, entre growl surpuissant, basse et guitares qui assurent un max et mélodie assez entrainante puisque chanté en espagnol, ce titre est résolument l’un des meilleurs titres de cet opus. Le solo là aussi est bien maitrisé puisqu’il s’intègre à merveille à l’ensemble. Et que dire de The Illusionary Spyglass ? Le groupe propose un titre plus gothique que death pour ceux dont le death n’est pas trop la tasse de houblon. Ça assure un max, mais attention au final, Fabulae Dramatis sait reprendre les rennes pour nous bousculer comme il faut. Le final sur Maquina De Suenos finit de nous emporter dans leur univers très original avec là aussi un chant en espagnol et des guitares hispanisantes pour un côté flamenco. La voix d’Isabel est magnifique d’émotion et peut facilement rivaliser avec les chanteuses spécialistes de flamenco, sa voix est juste parfaite ici. Un final en pied de nez ou en ouverture pour un chemin futur ? En tout cas un titre résolument pas metal mais une belle réflexion pour la suite.


Fabulae Dramatis est une sorte de melting pot international qui assure un savant mélange de genre sans tomber dans l’excès ni dans le cliché. Cet album est une totale réussite et s’écoute avec une certaine facilité pour tous ceux dont le death n’est pas un style de prédilection. Je ne saurais que vous conseiller de vous pencher non seulement sur Violeta, mais plus sérieusement sur ce que propose Fabulae Dramatis tant c’est sacrément bon.

Tracklist de Violenta :

01. Fabula Violenta
02. The Jungle Of Ego
03. The City (Translucent)
04. Lead Astray -I- Indigo
05. River Of Despair
06. Pawn Out Of Board
07. The Illusionary Spyglass
08. Maquina de Suenos

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