Ce qui est bien quand on est chroniqueur c’est qu’à la fois on découvre de supers morceaux, mais aussi des nouveaux mots. Si comme moi le terme de chiralité vous est inconnu, et bien sachez qu’il s’agit d’une propriété géométrique importante des molécules liée à leur symétrie. Quelque chose de chiral n’est donc pas superposable à son image dans un miroir. Et pourtant Epoch Of Chirality joue bien d’un effet de miroir dans son logo qu’on retrouve en haut de la jaquette qui elle aussi présente des jeux de similarités.
Avec ce premier album Nucleosynthesis, Epoch Of Chirality nous propose un metal progressif à la sauce sci-fi composé de guitares, basse, claviers, synthé, samples orchestraux, batterie et bruits futuristes. Un opus full instrumental qui nous balade tel un conte à travers l’univers de Richard How, le multi-instrumentiste caché derrière cette composition millimétrée de 49 minutes qui ravira les fans de jeux vidéos et de musiques instrumentales futuristes.
Sans plus attendre, on découvre Dawn Of Chirality qui ouvre la danse avec un style à la heroic fantasy, alliant des variations progressives qui donnent envie de jeter une oreille à la suite.
On continue avec Undercity Rising qui aurait toute sa place comme bande originale d’un jeu vidéo type jrpg. A la fin du titre on se dit quand même que ça a un goût de reviens-y.
On est ensuite cueillis par des tonalités orientales dans Caravan To The Midnight Moutain.
Changement d’ambiance avec Boreal qui nous offre des guitares plus lourdes ainsi qu’un rythme soutenu par la batterie.
Le synthé rythmique sur Pyramid Cybergod, à la manière de la madeleine de Proust, me rappellera de folles parties de Killer Instinct sur la Super Nintendo.
Du Banjo-Kazooie avec une rythmique à la boléro de Ravel auquel s’ajoute du clavecin? Oui vous ne rêvez pas, c’est l’accord met vin servi par Richard How pour Maiden Voyage.
The Abyssal Fleet qui résonne comme une introduction du méchant à abattre par le héro, titre talonné par Labyrinth qui se présente comme une suite avec un rythme identique auquel s’ajoute des guitares au bon son heavy. C’est comme le plot twist de l’histoire façonné par l’anglais derrière ce projet.
Le titre synthwave de l’opus c’est assurément Paradox qui viendra clôturer cet album instrumental.
Un peu comme une épopée, Richard How nous fait voyager à travers des morceaux qui s’assemblent comme des chapitres d’un livre.
Sortant d’un seul et même esprit, Nucleosynthesis est un aboutissement d’idées dont la maturation aura pris 20 ans. Espérons qu’il ne faudra pas vingt années de plus pour que Mister How nous sorte un prochain album!