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Ensiferum
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C H R O N I Q U ECelui là je l'attendais de pied ferme! Découvert avec Iron en 2004, je n'ai plus quitté Ensiferum depuis. Le groupe avait sorti il y a deux ans l'excellent Victory Songs, un opus bourré de bonnes choses. Le genre d'albums où l'on se dit après coup "comment vont ils faire pour se surpasser au prochain album?" C'est le défaut d'un album de qualité finalement, la peur que le suivant baisse de régime ou qu'il soit au mieux identique. D'entrée la pochette rassure, toujours la présence de ce bon vieux viking qui porte fièrement les couleurs de la Finlande sur son bouclier. La différence est qu'on passe du orange flamboyant à un bleu glacial, mais l'esprit guerrier reste inchangé, c'est ce que j'attends d'une pochette d'un groupe de viking folk metal! L'album débute par By The Dividing Scream, une intro lente et posée où flûte et guitare acoustique se donnent la réplique. Cette intro n'est d'ailleurs pas sans rappeler Ad Victoriam, l'intro de Victory Songs. Le shéma est identique puisque le titre suivant vous cloue sur place. From Afar débarque et là c'est la claque! Grosse bonne surprise, la présence d'orchestrations bien épiques, les cuivres grondent, la double pédale mitraille, les choeurs, la narration, le break à la guitare, et bien sûr le refrain hymnique, bref tout y passe. Quel début! Twilight Tavern enfonce le clou. Titre super speed, très influencée Finntroll avec cette mandoline rigolote qui fait penser à des trolls courants dans la forêt. Et ce refrain... Magique! (une constance sur cet album) Belle surprise: des choeurs d'enfants superbes entonnant un angélique " Life is so short Of son of the North, You'll find your peace At the end of the journey" avant d'enchaîner à nouveau sur un rythme effréné, grand moment! Le groupe renouvelle l'expérience de chansons longues et épiques à l'instar de Victory Songs mais c'est deux chansons de ce genre que le groupe nous propose: Heathen Throne et The Longest Journey ( Heathen Throne PartII) pour une durée totale de 24min, rien que ça!! Un condensé de génie s'empare des deux titres, je ne sais pas par quoi commencer! C'est simple dans le domaine du épico héroïco guerrier on a jamais fait mieux. Le chant hurlé s'accouple à merveille aux choeurs, les refrains sont à tomber par terre, la pléthore d'instruments donne le vertige, les structures sont à la foie très complexe et facilement assimilables, et ces orchestrations! Une véritable symphonie s'abbat sur nos oreilles. Le deuxième titre surtout, avec ce tambour militaire, ces cors, trompettes, trombones et autres instruments classiques qui font de ce titre un joyaux de metal folk et symphonique, avec ses airs de Ghost Love Score de Nightwish, le côté folk viking en plus. Une véritable BO de film, c'est du GRAND art!! Autre grand moment, Stone Cold Metal et son hommage à Ennio Morricone ( cité dans les remerciements) durant un break de 3min saisissant de beauté! Ambiance western avec ce sifflement magnifique très inspiré par Il était une fois dans l'Ouest, puis arrivé du piano pour une ambiance saloon avant de repartir sur les sifflements doublés de trompettes puis de l'orchestre. La fin du titre est très orchestral, frissons garanties... A noter que l'edition limitée digibook, en plus d'être très belle, propose une chanson bonus. Tout comme dans Victory Songs il s'agit d'une cover ( ils avaient repris le célèbre Lady In Black de ). Cette fois c'est au tour de la chanson Vandraren du groupe folk Suédois Nordman ( inconnu pour ma part) d'être reprise. Un titre bonus excellent qui ressemble énormément à du Tyr, logique étant donné que le chant est assuré par Heri Joensen qui n'est autre que le chanteur de... Tyr. J'apprécie l'initiative sympathique et courante d'inviter le chanteur d'un groupe "concurrent" à pousser la chansonnette; Bel esprit! Après de multiples écoutes plus qu'attentives, je suis en mesure d'affirmer que ce From Afar suclasse largement son prédécesseur. Encore plus de mélodies, plus folk, des refrains toujours aussi entêtants et cette évolution musicale orchestrale très présente! Ensiferum a su opérer un changement dans la continuité, à savoir faire évoluer sa musique tout en gardant en tête ses racines. En effet, malgré ces ajouts, le groupe continue à délivrer un vrai metal, racé, avec une voix death bien présente, une batterie fulgurante et des riffs de guitare très tranchants. Un sans faute de bout en bout bravo! Et maintenant je me demande comment vont ils faire pour se surpasser au prochain album... | ||||||||||||||||