Artiste/Groupe:

Ellefson / Soto

CD:

Vacation In The Underworld

Date de sortie:

Novembre 2022

Label:

ROAR! Rock Of Angels Records

Style:

Modern Heavy Metal

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

15.5/20

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Il y a quelques années de cela, David Ellefson (ex-Megadeth et actuellement impliqué dans pas mal de groupes ou projets) et Jeff Scott Soto (bien occupé avec sa carrière solo, Sons Of Apollo, W.E.T. et j’en passe) se rencontrent après un show de Trans-Siberian Orchestra aux Etats-Unis, Ellefson invite Soto à chanter sur une de ses compositions. Satisfaits de leur collaboration, ils décident de poursuivre l’aventure... Le fruit de cette association arrive en ce mois de novembre chez nous (en Europe) grâce à Rock Of Angels Records (il est déjà sorti le mois dernier aux Etats-Unis via Rat Pak Records), se nomme Vacation In The Underworld et contient onze pistes (quatorze dans sa version CD agrémentée de trois titres bonus). Le duo Américain a fait appel à deux Italiens pour l’enregistrement de cet album : Andy Martongelli (Arthemis, Power Quest...) à la guitare et au clavier ainsi que Paolo Caridi (Arthemis, Hollow Haze, Sweet Oblivion) à la batterie. Au menu, du metal au sens large. Il y a du hard rock bien énergique, parfois moderne, du heavy, du thrash mélodique et même quelques détours plus progressifs. Bref, ces messieurs n’ont pas voulu se limiter à un genre bien défini et c’est l’un des atouts de cette galette. 

La chanson titre lance l’album sur des rails plutôt thrashy (malgré une intro clavier/guitare trompeuse). On retrouve d’ailleurs le batteur Ken Mary et le guitariste Steve Conley de Flotsam And Jetsam invités sur cette piste, ce n’est pas pour rien. Soto se montre sous son jour le plus metal (grand-chose à voir avec ses albums solo) et demeure tout à fait crédible. Le titre est donc énergique, rapide, avec des musiciens au taquet et une ambiance pas franchement fun. Pas bouleversant mais entraînant et efficace. Dès le deuxième titre, le duo montre qu’il n’a pas l’intention de se cantonner à un style unique. Like A Bullet fait dans le heavy rock fédérateur avec un refrain mélodique bien cool. Le tout est servi par un son robuste et moderne (valorisant tous les instruments... sans oublier la basse bien présente d’Ellefson... oui, ça aurait été dommage, c’est quand même son nom sur la pochette). Je vous glisse ces deux morceaux ci-dessous, le visuel cheap peut faire sourire mais la musique assure. Jetez donc une oreille (mais fermez les yeux) !

La tonalité sera plus rock (et dark) sur le posé The Reason, un titre aux mélodies accrocheuses (que l’on pourrait trouver sur les albums les plus heavy de JSS, ou sur un disque de S.O.T.O.) qui fait suite au bien plus remuant Sharpen The Sword à la rythmique très ancrée dans un style heavy thrash moderne. STN envoie une grosse énergie hard rock presque punk, bien rentre-dedans et continue de séduire... voilà un titre taillé pour la scène. The Revolution est davantage marquée par l’esprit de la NWOBHM (les guitares en intro rappellent carrément Maiden) alors que Celebrity Trash revient vers un hard plus proche du registre habituel du chanteur (avec un chouette refrain à la clé). Retour au gros metal dans la lignée de Vacation ou Sharpen avec Live To Die Another Day... les guitares et la section rythmique sont plus véloces et techniques ici. Quel que soit le style abordé, les musiciens sont impeccables, tout comme Soto qui adapte son chant sans problème, démontrant pourquoi il reste une référence pas loin de quarante ans après avoir débuté sa carrière. Cela se confirme avec The Day Before Tomorrow, un titre qui n’a rien à voir avec tout ce qui a précédé. On est plus sur une sorte de heavy/power contemporain avec quelques orchestrations et une chanteuse (Giada Jade Etro de Frozen Crown) invitée pour donner la réplique à Jeff. Autre fait remarquable : aucune compo médiocre à déplorer. Elles ne sont pas nécessairement incroyables mais ont de bonnes mélodies et une énergie convaincante. Pour finir, Hercules est un court instrumental mettant en avant la basse de Dave et servant d’introduction à Rise To Win, le dernier morceau (de l’édition simple) de cette aventure. La conclusion se veut percutante avec des musiciens qui lâchent les chevaux pour un titre plus prog metal (qui peut éventuellement faire penser à du Sons Of Apollo) et surprenant (violon et flûte s’invitent sur le break qui précède le solo de guitare). 

Pas de ballades ? Non, enfin si. Mais pour ça, il faudra se tourner vers les bonus avec Out Of The Blue (un titre piano/voix qui fera plaisir à ceux qui ont envie de retrouver le timbre plus chaud et suave de JSS) et Writing On The Wall. Coincée entre ces deux compos plus soft se cache Lone Star, un gros titre heavy rock plus groovy soutenue par une production moderne (avec effets sur la voix et les guitares) et balançant un énorme refrain aux allures de stadium rock. 

Verdict en quelques mots : Vacation In The Underworld est un album puissant, rythmé, varié, fun, bien produit, bardé de bonnes mélodies et interprété par d’excellents musiciens. Les fans des messieurs dont les noms apparaissent sur la jaquette et les amateurs de metal mélodique aux multiples facettes auraient bien tort de s’en priver. Recommandé !

Tracklist de Vacation In The Underworld :

01. Vacation In The Underworld
02. Like A Bullet
03. Sharpen The Sword
04. The Reason
05. STN
06. The Revolution
07. Celebrity Trash
08. Live To Die Another Day
09. The Day Before Tomorrow
10. Hercules
11. Rise To Win

Bonus Tracks :
12. Out Of The Blue
13. Lone Star
14. Writing On The Wall

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