Dusk Of Delusion est un groupe de Neo Metal fondé en 2016 et basé en Lorraine.

Le line-up se compose de Romuald Carre (batterie ; Redline, Echoes, Ghord), Claude Colmars (guitare, choeurs ; Forsaken World, Deadmen), Benoit Guillot (chant ; Redline, Echoes), Matthieu Morand (guitare ; Elvaron, La Horde, AkromA, Louka) et Julien Skorka (basse et choeurs ; Elvaron, Louka).

Le concept de l'album tourne autour des anciennes fêtes foraines et de ses stands (regardez d'ailleurs la chouette pochette réalisée par Flôw R Yân Chrômâ), dont les occupants incarnent divers thèmes problématiques de nos sociétés (banquier jongleur, joueur invétéré lanceur de couteau, manipulateur marionnettiste...).

Les musiciens du groupe sont expérimentés, avec notamment la présence de Matthieu et Julien... Elvaron et AkromA, deux groupes que j'apprécie particulièrement. Voici une raison de m'intéresser à Dusk Of Delusion...

... Mais le groupe cite surtout deux influences : Korn et Slipknot et le terme "Neo Metal" est celui retenu pour définir sa musique. Pour être franc, lorsque j'ai reçu l'album, je me suis inquiété car j'ai toujours eu des relations difficiles avec le Neo. J'ai eu du mal à supporter Korn au début (mais je me suis soigné), par contre j'ai toujours eu plutôt tendance à apprécier Slipknot, mais pas au point d'en faire une musique de chevet.

Je me suis donc dit que j'allais découvrir une musique qui risquait de ne pas trop me convenir (ou pas du tout), avec guitare et basse accordées bas, riffs et vocaux typiques du genre... bref, des éléments récurrents du Neo Metal, style qui provoque en moi des sentiments mitigés.
Oui, ces éléments interviennent mais Dusk Of Delusion ne se cantonne pas qu'à ça et le terme "Neo Metal" me semble par conséquent réducteur.
D'ailleurs, le percutant et prenant Insanity (le meilleur morceau de (F)unfair à mon sens) qui ouvre l'album navigue dans diverses eaux (speed, heavy, neo).

Dans l'ensemble, on a de fréquents moments saccadés avec riffs habituels qui me passionnent peu mais qui sont régulièrement suivis par des passages où approche mélodique, riffs sympas et accélérations interviennent pour relancer l'intérêt.

Un mot sur le chant, clair, éraillé ou hurlé. Je reconnais avoir été moyennement convaincu lors de l'écoute inaugurale, mais en définitive je m'y suis fait rapidement car il est plutôt varié et s'adapte bien aux atmosphères développées.

On trouve diverses touches qui ont tendance à diversifier le propos, comme de très accrocheurs refrains (Strings On Your Arms, Wooden Horses), des touches heavy (The Juggler, qui inclut une mélodie bien connue liée au cirque) et de bons riffs qui font la différence.
Ajoutons que l'ultime compo, Take Me, limite doomesque voire post par instants, retient l'attention, justement par cette approche différente, bien plus sombre. C'est en tout cas, à mon sens, l'autre remarquable compo de l'album avec la première... deux excellents titres que je peux écouter en boucle sans problème !

L'état d'esprit qui est le mien après les diverses écoutes de Dusk Of Delusion, je ne l'ai pas eu très souvent depuis que je suis chroniqueur.
Voici un album qui me procure des moments pas très engageants, liés notamment à certains riffs et, dans la foulée, d'autres particulièrement accrocheurs, au sein d'un même morceau.
Dans la globalité, le ressenti est positif, d'autant que la mise en son est convaincante (l'album a été enregistré et mixé par Matthieu Morand, puis masterisé par Magnus "Devo" Andersson, le bassiste de Marduk, au Endarker Studio).

Avec (F)unfair, Dusk Of Delusion a enfanté un album mature, qui nécessite plusieurs écoutes afin de se l'approprier, avec des compositions qui m'ont fait passer par divers sentiments.
Je vous conseille en tout cas d'y jeter une oreille attentive !

Tracklist de (F)unfair :

01. Insanity
02. White words
03. Strings On Your Arms
04. The Juggler
05. All You Can See
06. Siamese Versality
07. Sharpest Cards
08. Fortune Teller
09. Casanova
10. The Sideshow Attraction
11. Wooden Horses
12. Take Me