Bon, on peut arrêter de dire des conneries, deux secondes ? On peut arrêter de faire croire qu’on prend vraiment du plaisir à écouter des trucs ampoulés, sans refrains, sans riff, sans patate ? Franchement, soyons honnêtes, les amis : on aime tous notre hard rock accrocheur, fun et bourré d’énergie ! Après tout, même quand on aime Tool ou que sais-je, on est tous fans d’AC/DC.
Parce qu’au fond, on a tous cette bête envie primaire de secouer la tête, de taper du pied et de sauter comme des kangourous en braillant des refrains neuneus mais ô combien jouissifs ! Si tu t’es reconnu dans cette description, saches déjà que nous pouvons être amis. Ou au moins boire une petite bière en chantant du Twisted Sister. Ce qui suffit à mon bonheur. Tiens, tu veux un autre exemple d’un truc qui suffit à mon bonheur ? American Tales, le très chouette album de Dog Temper !
Mais qu’est-ce que c’est, Dog Temper, me demanderas-tu ? C’est un groupe parisien qui fait du hard rock américain typique des années 80. Et cet American Tales, alors ? Eh bien c’est dix titres pour quarante minutes de hard rock -soit le parfait format- qui fait secouer la tête et taper du pied. Pas de chichi, pas de midi-à-quatorze-heures, non. Dix titres pour autant de tubes. Et ça commence dès le premier titre, écoute-moi un peu ça ! Un gros refrain, bête comme chou et on a une p*tain de chanson qui met la patate et la banane -note un peu ces métaphores. Pas besoin de plus, le reste est, de toute façon, superflu.
Et tout l’album s’inscrit dans cette lignée. Un seul mot : efficacité ! Dog Temper ne cherche que ça. Sauf que, contrairement à pas mal de monde, DogTemper trouve ça. Et c’est pas rien de le dire. Pas une seule seconde d’ennui sur cette galette, on s’amuse tout du long. Parce qu’une fois passée la chanson d’ouverture, on a du mid-tempo accrocheur sur Turn It On, une ballade pas mièvre donc chouette avec After All... Même un titre comme Go, pas aidé par son placement dans l’album, entre une Something presque metal -plus Twisted Sister que Poison- et le final The Dune vraiment réussi avec ses passages plus lents, s’en sort remarquablement bien, assez bien pour qu’on ait même du mal à parler de filler !
Les influences du groupe sont finalement un peu plus variées qu’il n’y paraît. Évidemment, le morceau-titre fait forcément penser à Mötley Crüe, logique. Et, évidemment, on a des titres comme Sad Journey ou Let You Go qui sentent très bon le Poison du premier album. Ce qui tombe vraiment bien, parce que j’adore Poison (eh ouais, on peut vénérer Slayer ET Poison). Mais on a aussi des trucs moins "guimauves", à l’image de Seems Like, avec son feeling très Guns N’Roses-rien ou mon titre préféré de l’album, Wild Boyz, petite pépite au riff qui tue qui m’a fait fortement pensé à Aerosmith. Le timbre assez particulier du chant, quant à lui, pourra quelque peu diviser, à l’image du chanteur d’Enuff Z’Nuff. Hard rock ricain des 80’s, encore.
Que dire de plus ? American Tales, qui porte vachement bien son nom, est un chouette petit disque de hard rock comme on l’aime, avec du tube, avec de la bonne gratte, avec un chouette son -même la basse est bien mise en valeur. Le genre de galettes bourrées de gros refrains, un album qu’on range dans la boîte à gants de la twingo pour toujours l’avoir à portée de mains au cas où. Parce qu’en cas de rayons de soleil, en sortant du boulot, scander ce genre de morceaux fenêtre ouverte, lunettes de soleil sur le nez et coude sur la portière, c’est vraiment l’idéal (fonctionne aussi en cas de barbecue avec des potes et des bières). Et ça tombe bien, l’été approche, alors ne boude pas ton plaisir !
Tracklist de American Tales :
01. American Tales 02. Turn It On 03. After All 04. Sad Journey 05. Seems Like 06. Let You Go 07. Wild Boyz 08. Something 09. Go 10. The Dune