Dimmu Borgir

Artiste/Groupe

Dimmu Borgir

CD

In Sorte Diaboli

Date de sortie

2007

Style

Black Metal symphonique

Chroniqueur

Alex

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C H R O N I Q U E

Rhâââ... Dimmu Borgir... Il y a des groupes comme ça, dont le seul nom fait frémir les oreilles de plaisir. Et chez moi, Dimmu' est de ceux-là. Alors inutile de vous dire que j'attendais In Sorte Diaboli avec une impatience certaine. Mais peut-être que tous ne connaissent pas Dimmu Borgir... Comment ? Quel est ce blasphème ? Aaargh !!! Soit. Tout le monde ne peut pas tout connaître, moi y compris ( mais quand même, Dimmu' ! ). Dimmu Borgir est un groupe de black metal norvégien, assez branché black atmosphérique dans ses débuts. Ils ont développé un black metal très accessible, teinté de heavy, mais tout en gardant un goût prononcé pour les ambiances classiques et épiques. Enfin quand je dis accessible... vos voisins vous regarderont quand même de travers si vous montez le volume de la sono un peu trop haut !

Et cet album ? Soyons francs, à la première écoute, je suis resté un peu dubitatif. Il faut dire que le son n'est pas sans rappeler celui du précédent album. Enfin, je veux parler de Death Cult Armageddon, Stormblast étant (pour ceux qui ne le sauraient pas) un ancien album rejoué. D'ailleurs j'ai beaucoup apprécié la démarche de Stormblast, car pas mal de vieux albums mériteraient d'être rejoués par leurs auteurs, permettant ainsi de découvrir un vieil album sous un tout nouveau jour. Mais que disais-je... Ah oui, j'étais un peu dubitatif. Je ne comprenais pas tout l'album tout de suite, tant les mélanges étaient nombreux. Ainsi des passages en low/mid tempo vont côtoyer des blasts furieux. Des passages seront si peu aggressifs quand d'autres seront dévastateurs. Le clavier donnera presque la rythmique lors de brefs passages... Et la deuxième écoute est venue m'apporter la clef de l'album. Dimmu Borgir a tout simplement réussi un coup de maitre là où on ne l'attendait peut-être pas, c'est à dire au niveau de la musicalité. Les morceaux sont vraiment époustouflants. Tout s'enchaine dans une logique si implacable ! Et je ne vous ai même pas parlé de cette ambiance blasphématoire si propre à Dimmu Borgir (The Sinister Awakening). Car si les morceaux sont d'une qualité musicale imparable, ils n'en sont pas moins noirs au possible. Et vous ne pourrez vous empêcher d'esquisser un sourire malin lorsque vous l'écouterez. Que c'est bon ! De plus, les litanies en voix claire de Vortex viennent ponctuer les morceaux avec encore plus de justesse que jamais. Il est incontestable que ces brefs passages sont indispensables à l'ambiance globale de l'album. Il ne sont pas un simple rajout en fin de titre, mais deviennent un élément porteur de l'album (The Sacrilegious Scorn).

Côté technique maintenant. Le son est énorme, tout comme l'était celui de Deat Cult Armageddon. J'attendais beaucoup du nouveau batteur, étant un grand fan du précédent, Nicholas Barker (également ex-Cradle Of Filth). Rien à redire de ce point de vue là, Hellhammer est tout aussi carré, et je n'en attendais pas moins de lui. Peut-être Nicholas était-il un peu plus varié dans son jeu, mais au moins la justesse est au rendez-vous, et de ce point de vue-là le défi était de taille. Le jeu de guitare est tout simplement génial. Les gratteux ont su faire la synthès des précédents albums pour aérer et varier le jeu, si bien que ceux qui avaient particulièrement apprécié Spiritual Black Dimensions seront aux anges... heu, aux démons ? Il y a même des parties en arpèges à l'électrique qui viennent souligner, s'il le fallait encore, la noirceur des morceaux. Mais s'il y a bien une chose à retenir dans toutes ces compos, c'est la capacité qu'a le groupe de faire monter les morceaux crescendo (The Conspiracy Unfolds). J'en ai encore le poil tout hérissé. Vous n'avez pas fini de headbanger comme des malades en serrant les dents face à tant d'explosions de noirceur, voir parfois de mélancolie (The Invaluable Darkness). De plus les chansons n'ont de cesse d'évoluer, d'aller toujours plus loin. Il y a bien un petit point noir dans tout ça. Ou un paradoxe. En effet, le morceau instrumental de milieu d'album (The Fallen Arises) est à la limite insignifiant, quand les parties claviers dans le reste de l'album sont excellentes. Surtout quand l'on réalise que cette fois-ci Dimmu Borgir n'a pas fait appel à un orchestre classique. Le travail réalisé par Mustis impressionne d'un côté, et déçoit de l'autre. Bon, on va pas sanctionner un album aussi bon pour un instrumental, surtout que l'exercice est, à mon humble avis, des plus dispensables.

Alors, au final ? Alors cet album est d'une qualité rare. S'il y en avait encore besoin, il élève Dimmu Borgir au rang des superstars du metal. Si vous ne devez acheter qu'un seul album de black en ce moment, il est clair et évident que c'est celui-là. Et que ceux qui n'ont jamais succombé aux succubes du black n'hésitent pas non plus. Il faut avoir cet album dans sa CD-thèque. C'est définitivement un incontournable, et déjà un classique. Rhâââ...

 

Tracklist de In Sorte Diaboli :

01. The Serpentine Offering  
02. The Chosen Legacy 
03. The Conspiracy Unfolds  
04. The Ancestral Fever (bonus) 
05. The Sacrilegious Scorn 
06. The Fallen Arises 
07. The Sinister Awakening 
08. The Fundamental Alienation 
09. The Unvaluable Darkness
10. The Foreshadowing Furnace

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