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Dimmu Borgir![]()
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C H R O N I Q U EAvec son album précédent, Puritanical Euphoric Misanthropia, Dimmu Borgir avait poussé encore plus loin son Black Metal dans le symphonique. Death Cult Armaggedon en est la suite logique. L’intro nous plonge dans une ambiance post-apocalyptique qui va être le fil rouge de tout l’album. Des bruitages de fin du monde parsèment cet album (l’intro de Unorthodox Manifesto est carrément mortelle). Avec Death Cult Armageddon, Dimmu Borgir nous propose en quelque sorte la bande son de la fin du monde. Voilà un Black Metal aventureux qui ne reste pas campé sur ses positions. Si l’orchestration est bien présente, elle ne règne cependant pas en maître sur cet album. Bien sûr, quelques morceaux sont très symphoniques. Par exemple, Eradication Instincts Defined possède une intro orchestrale digne des musiques de films signées Elfman ou Zimmer. De même, un morceau comme Progenies Of The Great Apocalypse est très symphonique mais peut-il en être autrement quand c’est un claviériste qui en est le compositeur principal ? Un morceau rendu encore plus grandiose et mélodique avec les parties en voix claires de ICS Vortex (ex-Borknagar). Ses interventions contrebalancent intelligemment la voix agressive de Shagrath depuis l'album Spiritual Black Dimensions. Toutefois, ceux qui pensaient que son rôle deviendrait plus important sur ce nouvel album du groupe en sont pour leurs frais. Il n’intervient que sur deux titres, celui-ci et Allehelgens Dod I Helveds Rike. Si Dimmu Borgir ne plait pas à tous les amateurs de Black Metal, c’est qu’ils proposent une autre dimension du Black, très éloignée du True Black Metal (le Black Metal des origines). Production colossale, son énorme, synthés et orchestrations omniprésents. On est évidemment très loin des premiers Darkthrone, Mayhem ou Marduk. Et bien sûr, cerise sur le gâteau pour les "bas de plafond", ils ont été récupérés par la grosse écurie Nuclear Blast depuis leur album Enthrone Darkness Triumphant et donc, ce sont des vendus puisqu’ils vendent des albums… On ne va pas s’étendre sur ce débat (stérile) qui, à mon avis, ne mène nulle part car si un groupe enregistre des albums, aussi "True Black" soit-il, c’est bien pour en vendre un peu, n’est-ce pas ? Donc, même s’il a toujours été de bon ton de casser ce groupe (comme à peu près tous les groupes de Metal qui "marchent"), il serait temps de reconnaître son talent. Dimmu Borgir a tout simplement su élever son art noir à la portée d’un plus grand nombre grâce à des mélodies travaillées (attention, on parle tout de même de Black Metal, ne vous attendez pas à de la pop anglaise), des atmosphères à la fois sombres et grandioses, une recherche artistique très poussée et surtout, de la variété. Car proposer plus d’une heure de Black Metal (ce qui est le cas avec cet album) sans que l’on éprouve la moindre lassitude, ça relève déjà de l’exploit. Avec cet album, ceux d’avant et le dernier, Abrahadabra, Dimmu Borgir s’est tout simplement imposé comme le leader du Black Metal symphonique, un titre que beaucoup lui ont disputé mais que personne ne lui a ravi jusqu’à présent.
Tracklist de Death Cult Armageddon : 01. Allegiance Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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