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Crystal Eyes
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C H R O N I Q U EImaginons un peu qu'un extra-terrestre débarque parmi nous et qu'il émette, allez soyons fous, le voeu de découvrir ce qui a construit le power metal sur Terre au cours de ces trois dernières décennies... J'ai comme l'impression que c'est ce que les suédois de Crystal Eyes se sont dit en composant leur septième album ou bien alors, ils ont voulu rendre hommage à la majorité de leurs sources d'inspiration : ce qui, vous en conviendrez, revient au même... Car si Chained se laissait apprécier par son punch et le soin que chaque membre de Crystal Eyes avait pris la peine d'y apporter (voir ici), ce précédent album ne brillait pas par sa variété : c'était du power franco de port ni plus, ni moins ! Killer n'est pas conçu de la même façon : au fil de ses presque quarante minutes, il déclenche pour qui s'est saoulé de ce style de metal : à la fois de la satisfaction béate, de la jubilation incontrôlable et de la mélancolie assumée... C'est déjà la preuve que le boulot est toujours aussi propre (la production est de surcroît irréprochable...) mais qu'en plus, la composition est au rendez-vous. Plusieurs explications à cela : ils ont pris leur temps (Chained est sorti en 2008 quand même...), Niclas Karlsson est revenu à la guitare (et le gaillard n'est pas un manche...) et Mikael Dahl a considérablement progressé au chant (forcé qu'il a été de remplacer Adamsen parti...) ce qui donne de l'emphase à certains morceaux simples au point d'en faire des hymnes (Hail The Fallen et les aigus maîtrisés en constitue un exemple frappant !) comme les illustres aînés ont su en élaborer tant et tant... Les références pleuvent tout au long des neuf pistes de l'album : principalement Iron Maiden (Killer, Solar Mariner) et Gamma Ray (Forgotten Realms) mais aussi Helloween (Spotlight Rebel), King Diamond (Hail The Fallen), les écoles scandinave et allemande en général... Alors qu'on était en droit de leur reprocher un style entier sans nuance, le combo version 2014 s'est efforcé d'agrémenter : des breaks bien sentis (Warrior), des choeurs pas superflus (The Lords Of Chaos), des soli en veux-tu en voilà de toute beauté (tous les morceaux !), des ballades pas mièvres (Forgotten Realms et même Dreamers On Trial...) pour un sou voire même une incursion dans le hard FM mais pas celui de bazar (Spotlight Rebel). Bref, ce Killer sonne comme un renouveau : Crystal Eyes semble avoir atteint son âge de maturité et pour qui avait remarqué leur potentiel, c'est une excellente nouvelle !
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