Chimaira

Artiste/Groupe

Chimaira

CD

The Age of Hell

Date de sortie

Aout 2011

Style

Metalcore

Chroniqueur

florentv

Note florentv

14/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Chimaira avaient fait beaucoup parler d'eux avec leur The Infection, album radicalement différent de ses prédécesseurs. Celui-ci avait largement déçu les fans de la première heure en prenant un ton plus lourd et orienté sur le death. Bref une surprise qui n'avait laissé personne indifférent, certains fustigeant le groupe en le déclarant mort, d'autre en plaçant le dit album comme une charnière dans leur carrière.
Entre temps, valse dans le line-up, départ pour la seconde fois du batteur Andols Herrick, et fuite de la paire LaMarca (basse) Spicuzza (claviers). Côté entrée en retrouve une ex-Daath en la personne de Sean Zatorsky (claviers), et un ancien de la bande qui passe à la basse (Emil Werstler). Du coup The Age of Hell arrive dans une période trouble pour le groupe attendu au tournant par ses fans.

Pas de mise en bouche pour ce nouveau brulôt, le groupe a décidé de taper là où ça fait mal sans préavis avec un morceau énergique et véloce qui fera plaisir aux amateurs des débuts. Hybride total entre metal et hardcore le premier titre éponyme semble vouloir renouer avec le passé fougueux du groupe. Même constat pour le suivant. Mais Chimaira ne fait pas bêtement un retour sur ses bases, c'est pas le genre de la maison. Hunter and Co n'ont jamais voulu suivre les routes évidentes, préférant les sentiers plus complexes. Et cette fois encore ils vont à l'encontre de ce que l'on pourrait attendre à l'écoute des deux premiers morceaux. Les deux gratteux Arnolds et DeVries sont allés chercher des riffs plus mélodiques qu'auparavant, Hunter abandonne de temps en temps son growl puissant pour des voix claires qui peuvent faire tiquer lors des premières écoutes, mais qui par la suite s'insèrent parfaitement dans l'ensemble. Un mot à propos du bonhomme : il est monstrueux. Il s'impose une fois de plus comme l'un des tous meilleurs hurleurs du metal, maitrisant growl, cris rageurs, chuchotements angoissants (écoutez Year of The Snake si vous avez des doutes)... Complet et charismatique, Hunter ne déçoit pas (peut-il le faire?). Autre point qui rend l'album attirant, la prod'. Solide, puissante et propre elle donne du relief aux morceaux. En revanche, il leur manque quelque chose aux morceaux. Mais où sont passés les claviers ? Certes Chimaira n'en a jamais fait un usage pompeux et outrancier mais là on les cherche vraiment. Quelques petits effets à droite à gauche, mais rien de bien folichon. Où sont les ambiances vaguement vicieuses de Resurrection ? Disparues. Cette perte va sans doute de paire avec le départ du claviériste originel. Autre chose qui fait que cet album est quelque peu décevant : sa banalité. Rapidement certains morceaux se font totalement oublier, ils passent dans les oreilles et rien ne reste. Pas de riffs qui vous fassent réagir, ou de passages qui marquent l'esprit. Néanmoins certains titres font mouche dans la seconde, Born In Blood qui marque le retour du Chimaira furieux et colérique avec en invité au chant Phil Bozeman de Whitechapel, Scapegoat plus lent mais terriblement intense.

Au final un album qui se défend, mais loin d'être à la hauteur de la réputation du groupe. Les départs successifs de la section rythmique et du créateur d'ambiance n'y sont sans doute pas pour rien. The Age of Hell vaut le détour, surtout pour ceux qui veulent réentendre le groupe dans des morceaux à l'ancienne. Il ne restera pas dans les annales, juste un album de plus, sympathique mais pas transcendant.


Tracklist de The Age of Hell :

  1. The Age of Hell
  2. Clockwork
  3. Losing My Mind
  4. Time Is Running Out
  5. Year of The Snake
  6. Beyond The Grave
  7. Born In Blood
  8. Stoma
  9. Powerless
  10. Finger Trigger
  11. Scapegoat
  12. Samsara

 

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