Candlemass

Artiste/Groupe

Candlemass

CD

Epicus Doomicus Metallicus

Date de sortie

1986

Style

Doom Metal

Chroniqueur

Orion

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

En 1986, de l’autre côté de l’Atlantique, sortait Reign in Blood de Slayer, une pierre angulaire du Thrash Metal, musique aux tempos plutôt rapides (et dieu sait que ce Reign in Blood l'est, rapide). Parallèlement, en Europe, les Suédois de Candlemass se lançaient dans une stratégie inverse, à savoir jouer des titres les plus lents possibles.
Mais quel genre de musique nous jouaient donc ces Suédois ? Eh bien mesdames, messieurs, c'est écrit dessus, en version "latinisé" : du Doom Metal Epique.

Candlemass, c'est avant tout l'héritage de Black Sabbath, le groupe ne s'en est jamais caché. Des compos lourdes et épiques, des guitares bien en avant et un chant lyrique. Le chanteur en question, sur ce premier album, c'est Johan Langquist. Un chanteur qui n'enregistrera que cet album et quittera Candlemass sans même effectuer le moindre concert avec le groupe. Il sera très rapidement remplacé par un certain Messiah Marcolin, personnage haut en couleur et charismatique qui va poser son empreinte sur le groupe.
C’est d’ailleurs un groupe que l’on pourra qualifier "d’en recherche du line-up idéal" qui enregistre ce premier album car on n’y retrouve que deux des futurs membres permanents du combo : Leif Eidling (basse) et Mats Bjorkman (guitares). Le batteur Matz Ekstrom quitta aussi Candlemass peu de temps après la réalisation de cet album. Quant au lead guitariste, Klas Bergwall, il n’est crédité qu’en invité (tout comme Johan Langquist, d’ailleurs.)
Mais peu importe, le véritable maître de cérémonie est le bassiste Leif Edling. Il est à l'origine de toutes les compos de cet album (et des suivants, d'ailleurs). Et le ton est donné dès le premier morceau, le superbe Solitude (certainement le plus grand classique du groupe), on sent que ça ne va pas être très joyeux ni très speed. Le reste, c’est confirmé dès le morceau suivant, l’excellent Demons Gate (neuf minutes) n'est que lourdeur pachydermique et ambiance sombre. Le chant façon sermon (et ce sera encore plus évident avec l’arrivée de Marcolin) montre que le groupe a déjà une forte personnalité. Les morceaux suivants sont de très belles pièces de Doom épique et lyrique. Les accélérations du tempo ne sont pas absentes (Crystal Ball, Sorcerer’s Pledge) et ne font qu’accentuer la lourdeur de l’ensemble. Quelques parties en guitares acoustiques sont habilement placées. Quelques synthés aussi (A Sorcerer’s Plague). Ce dernier titre, avec son final en chœurs féminins, est un autre grand moment de l’album. A noter que le morceau Under the Oak aura droit à une nouvelle version sur le quatrième album de Candlemass, Tales of Creation.
Six titres solides et enchanteurs. Pour un premier album, le groupe frappe un grand coup ! Le Doom a trouvé ses maîtres. Candlemass est d'ailleurs l'un des pionniers du genre (car la musique de Black Sabbath n'a jamais eu droit à cette appellation). Il allait falloir désormais compter avec Candlemass dans le paysage metallique.

A noter qu'une édition CD comprend en plus un live de 1988 enregistré à Birmingham (la patrie de Black Sabbath, est-ce un hasard ?) avec l'emblématique Messiah Marcolin au chant, ce qui permet de découvrir quatre des six titres de ce premier album interprétés par ce phénomène. L'enregistrement n'est pas mauvais (disons que l'on a affaire à un bon bootleg) mais je ne sais pas où ils sont allés le chercher, on entend des craquements, comme sur un vieux vinyl, entre les morceaux. Authentique ! A choisir, si vous ne possédez pas déjà cet album, autant dégoter cette version.

 

Tracklist de Epicus Doomicus Metallicus :

01. Solitude
02. Demons Gate
03. Crystal Ball
04. Black Stone Wielder
05. Under The Oak
06. A Sorcerer's Pledge

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