Artiste/Groupe:

Cabrakaän

CD:

Aztlan

Date de sortie:

Novembre 2023

Label:

Independant

Style:

Folk metal

Chroniqueur:

KABET

Note:

15/20

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Il est nécessaire de commencer par la fin pour ne perdre personne avec les sonorités proposées par Carbakaän. C’est avant un tout un bon gros disque de métal bien lourd avec des solis parfaits, une grosse batterie, et des growls coriaces, bref du gros son quoi ! Ça, c’est dit, on va pouvoir se pencher plus en détail sur cet album.

Cabrakaän est un groupe de symphonique folk metal composé de Marko Cipaktli à la batterie et au chant guttural et de la chanteuse soprano Pat Cuikäni au chant clair, originaire du Mexique, mais qui ont émigré du côté du pays à la feuille d’érable (le Canada pour ceux qui n’ont pas trouvé). Le groupe est complété d’Alex Navarro (rien à voir ni avec Dave ni avec le commissaire) à la lead et Brendan Wilkinson (non pas de jeu de mot naze) à la rythmique et enfin David Saldarriaga à la basse. Avec leur troisième album Aztlan ils poursuivent leur route déjà tracée précédemment par Cem Anahuac My Home et Song From Anahuac.
L’influence Eluveitie est très prononcée, à la différence que les histoires racontées par Cabrakaän sont plus aztèques et mayas que nordiques. On peut aussi constater que les Cabrakaän n’ont pas répondu aux sirènes du chant britannique comme le font la très grande majorité des combos d’ici et d’ailleurs, mais a tenté le pari osé de chanter dans leur langue d’origine, l’espagnol, ce qui confère aux titres un côté ensoleillé propre à cette langue et permet de distinguer tout de suite leur son particulier et qui correspond à merveille aux inspirations aztèques et maya du groupe. On va modérer un peu le propos, la fin de l’album est anglicisé car ils reprennent Mitclan et Fuego dans la langue de Shakespeare avec une très belle réussite.

 


Après une introduction d’inspiration sud américaine, ça balance d’entrée avec Fuego dans le plus pur style mélodique ou le chant clair de Pat jour s’oppose au chant guttural de Marko. En un mot : efficace ! On retrouvera le chant guttural de Marko plus loin, Tlalac et Luces y sombras étant dépourvues de ces vocalises. On notera tout de même un superbe passage sur la fin de cette dernière qui nous emmène dans un univers très sombre. Avec Malitzin et Mictlan on est face à du concret, ça bastonne sévère. Tout est à l’énervement – mesuré – tant dans la chant, que la batterie avec une puissance de frappe digne d’un batteur de base-ball et des guitares bien tranchées pour deux titres qui sortent du lot (si tant est que ce soit possible sur cet album).

 


Après un interlude tout en douceur ponctué de guitare classique sur Xochitl, le groupe lance La Cigarra, un titre dépourvu de growl, plutôt calme au regard du reste de l’album et remplis de passage de cordes classiques (du violon pour faire simple). Pat Cuikäni tient les notes parfaitement et s’essaye également à quelques envolés qui lorgnent sur le classique. On ressent la présence de tango (si, si !), des sons sud-américains sur un titre qui reste néanmoins un superbe morceau symphonique.

L’album se conclut avec trois reprises de Mictlan, Fuego et Luces y Sombras en version anglaise comme indiqué plus haut. Même si l’exercice est plutôt réussi, pourquoi ne pas avoir proposé d’autre matériel dans leur langue natale ? C’est dommage, le seul point dommageable de ce Aztlan franchement assez bien réussi. Et comment terminer sans faire la lumière sur l’artwork de belle facture avec ce mélange manga – aztèque – maya superbement exécuté.


Tracklisting de Aztlan

01. Tonantzin
02. Fuego
03. Tlaloc
04. Luces y Sombras
05. Malintzin
06. Mictlan
07. Yolot
08. Xochitl
09. La Cigarra
10. Mictlan (English version)
11. Furego (English version)

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