Brian Howe

Artiste/Groupe

Brian Howe

CD

Circus Bar

Date de sortie

Février 2010

Style

Hard Rock Mélodique

Chroniqueur

Didier

Note Didier

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

Acheter sur Amazon.fr

C H R O N I Q U E

J'ai une bonne nouvelle pour les cœurs d'artichaut, les effeuilleurs de marguerites, les fleurs bleues, bref les hard rockeur romantiques au cœur tendre, caché sous une carapace de cuir et de clous. Brian Howe is back ! Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Brian Howe, la cinquantaine bien sonnée, est un chanteur Anglais qui a vu sa carrière décoller quand Ted Nugent l'embauche pour son album Penetrator en 1983. Après ça il devient le nouveau chanteur d'un groupe mythique Américain, Bad Company, remplaçant le chanteur d'origine Paul Rodgers. Il y restera dix ans jusqu'en 1994. Si Bad Company a un statut mythique aux US ça n'est pas le cas en France, ni en Europe. D'où le sentiment de solitude à la lecture du pitch de cet album du mythique deuxième chanteur du tout aussi mythique groupe Bad Company. Alors mythe ou réalité ? 

Et bien je repondrais que même s'il n'a pas un statut de mythe en France, Brian Howe nous livre là, un sacré bon album de hard rock mélodique. Ce n'était pas gagné car j'avais jeté une oreille à son album solo Tangled in Blue (sortit en 1997, rebaptisé Touch pour l'Europe en 2003 et dispo en steaming sur Spotify) et trouvé ça super mollasson et soporifique. Pourtant aujourd'hui ce Circus Bar me fait un tout autre effet. Pour son retour après treize ans d'absence, Brian est parti chercher l'inspiration sur les bords du lac Atitlan au Guatémala, il a siroté quelques bibines dans un bar local du nom de Circus Bar et du coup, il a choisi ce nom comme titre de l'album : fastoche !  Au final quatorze morceaux joliment mixés par Rafe McKenna (Giant, Bad Company, Tesla, ...), d'humeur plutôt mélancolique, et parlant d'amour, d'amour et aussi un peu d'amour. En effet, à part un morceau sur sa ville, My Town, toute l'inspiration semble venir de l'amour trouvé, l'amour perdu, l'amour retrouvé et la recherche de l'amour avec un grand A. Pourquoi pas ? Pour ceux qui ne connaissent pas, la voix de Brian est assez intéressante, puisqu'entre Bryan Adams, Toto, Peter Gabriel et Lou Gramm/Foreigner, vibrante et légèrement érayée.

Cet album contient bon nombre de petites perles comme les cinq premières de l'album, avec pour toutes, de bonnes rythmiques, un refrain imparable qu'on pense connaitre par cœur à la deuxième écoute, bref du pain béni : I'm Back (c'est bien vrai ça), Life's Mystery, There's That Girl (marrant ça me fait penser à du Cars - pour ceux qui voient de quoi je parle), Could Have Been You (aux couplets très reggae) et Surrounded (plus calme mais tout aussi magique). Rien que cet enchainement de morceaux vaut le détour musical. Après on marque une petite pause langoureuse plutôt sympa avec Flying et une guitare acoustique, du violoncelle, et des chœurs. Très Peter Gab dans le style. C'est joli et prenant. On repart à l'attaque des cœurs tendres avec l'imparable It Could Have Been. C'est vraiment bien chanté, le refrain est accrocheur, le couplet assez classique, mené par un chouette piano. Très Bryan Adams dans l'âme tout ça. Le morceau My Town est plus banal, sympa, mais pas innovant pour un sous. Il me rappelle un peu le Simple Life du dernier Lynyrd Skynnyrd, décidemment tous ces gens qui aspirent à une vie paisible à jouer au foot ou aller à la pêche, c'est beau. Le morceau Feels Like I'm Coming Home, et sa grosse intro de basse/batterie, est aussi pas mal, gentillet, pas non plus révolutionnaire, même remarque pour le plus musclé If You Want Trouble, certainement le morceau le plus hard de tout l'album (genre Ratt, Poison), mais certainement pas des plus originaux non plus. On retrouve du plus romantique avec ce Feelings, guitare acoustique, violon et joli chant. Je crois que je préfère le Brian dans ce style plutôt qu'en hard rockeur comme dans le morceau précédent où il est finalement moins crédible. Là, dans ce registre émotion pure, il s'éclate. L'album se termine d'une étrange manière avec une minute de chant type Gospel.

Brian intercale aussi dans cet album, deux morceaux de Bad Company, des grands classiques, dirons nous. Un excellent How About That, qui devrait vous dire quelque chose (puisqu'on vous dit que Bad Company est un groupe mythique, faut suivre bon dieu). Assez groovy, avec de bons riffs de guitare, du hard rock FM Américain style AOR. Et une grosse ballade des familles, Holy Water, voix érayée, accords plaqués de piano, chœurs, refrain qui tue : "feels like I'm walking on holy water", une flèche d'émotion en plein cœur, imparable.

Voila un bien joli album, bourré d'émotion, une manne céleste pour les amoureux fous, éconduits, transits, déçus ou largués (rayer les mentions inutiles) que nous sommes tous à une période ou à une autre de notre vie et qui tombe drôlement à pic pour cette St Valentin 2010...