C’est dans ces cas-là que je constate que j’ai bien roulé ma bosse sur ce webzine : j’ai parlé de ce groupe belge à l’occasion de la sortie de l’EP Awaiting Rebirth en 2014, ce qui ne nous rajeunit pas. Et ils ont finalement décidé de sortir leur premier album en 2022, après douze ans d’existence. Leur death est décidément bien ancré dans le style old school, et même complètement early-Morbid Angel pour être franc et plus précis. Il est difficile de trouver ne serait-ce qu’un plan qui ne rappelle pas la bande à Trey, jusque dans les solos, parfaitement exécutés mais tout aussi parfaitement calqués sur ce modèle. Mais, comme les légions de clones qu’on croise au fil de l’eau, Bones a son mot à dire sur le sujet. Leurs compos sont nerveuses, inspirées et variées, les solos survoltés. Ça balance du gros riff à la pelle. Il manque cependant quelque chose à Bones pour parvenir à un niveau supérieur. Déjà, on sent malgré tout une certaine linéarité sur cet album, les morceaux se suivant les uns après les autres sans varier d’intensité. J’aurais par exemple imaginé que le morceau Great Altars Of Ascension, au nom prometteur et qui culmine à huit minutes quarante, soit l’apothéose de cet album ; ce n’est pas réellement le cas, c’est juste un morceau plus long. Ensuite, il manque un fil conducteur à tout cela, un concept sans doute. C’est sombre, ok, mais c’est tout. Je terminerai sur quelque chose de positif, car Bones possède des bases très solides. On va dire qu’ils en sont encore aux balbutiements, aux prémices de l’affirmation de leur personnalité, qui reste pour le moment très (trop) discrète. J’écouterai cependant la suite avec intérêt. 
Tracklist de Sombre Opulence : 01. Execration Rites 02. Funerary Magic 03. Twilight Divination 04. Deserts Of Eternity 05. Withering 06. Primordial Idolatry 07. Composite Deities 08. Great Altars Of Ascension 09. Formulas Of Condemnation
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