Près de vingt ans qu'on l'attendait ce nouvel album studio des New-Yorkais !

S'ils ont su nous faire patienter à coup de coffrets d'anciens albums remasterisés, ils ont aussi fait monter la pression et n'avaient pas trop le droit à l'erreur...

Alors, alors ? Patience, un tel évènement nécessite une entrée en matière, non ?

Si Eric Bloom et Buck Dharma constituent toujours l'âme du combo après le départ d'Eric Lanier, de nouveaux venus dynamisent dorénavant le quintet vieillissant. Richie Castellano en particulier, qui ne signe pas moins de sept titres et chante (bien !) sur trois. Que les fans soient toutefois rassurés, dès les premières mesures de ce The Symbol Remains, comme son nom l'indique : le style BOC reste intact.

C'est d'ailleurs la plus ou moins grande liberté prise par rapport à ce style, reconnaissable entre tous, qui fait l'originalité de ce dernier album.

Reste à savoir donc ce que l'on y cherche ?

Comme je me spécialise un peu dans la chronique d'albums de groupes sur le retour, je suis à chaque fois partagé entre le désir de retrouver la fougue de leurs débuts et la déception de constater que le temps érode les vélléités de survie de tous ces valeureux résistants.

The Symbol Remains n'échappe malheureusement pas à ce constat : si quelques très bons morceaux me bercent de l'illusion que les protagonistes n'aient jamais perdu le fil, d'autres au contaire, m'incitent à penser que cet album de plus serait peut-être l'album de trop.

Certes, Richie ajoute sa touche perso sans trahir l'esprit collectif : c'est particulièrement vrai pour l'un des meilleurs titres : Tainted Blood, mid-tempo bien dans la tradition du Culte avec sa belle ambiance, son superbe solo de guitare et ses remarquables harmonies vocales dont le sieur Castellano est justement le fer de lance...

Certes, les guitares sont la plupart du temps divines et font dresser le poil du fan que... j'étais : Secret Road est à cet égard un modèle du genre...

Mais il y a aussi sur cette galette du superflu : Edge Of The World et ses choeurs dispensables, le simpliste The Machine et du lourdaud trop souvent...

C'est dommage car l'ensemble reste sympa : j'aimerais soutenir, affirmer mon soutien à cette tentative de renaissance mais la déception est trop grande et je me contenterais de ne pas condamner...en souhaitant finalement qu'il y ait du mieux à venir ?

Tracklist de The Symbol Remains :

01. That Was Me
02. Box In My Head
03. Tainted Blood
04. Nightmare Epiphany
05. Edge Of The World
06. The Machine
07. Train True
08. The Return Of St Cecilia
09. Stand And Fight
10. Florida Man
11. The Alchemist
12. Secret Road
13. There's A Crime
14. Fight