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Blessed Curse![]()
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C H R O N I Q U ETrois jeunes américains qui se réclament de la paternité d'Exodus, Kreator, Testament ou Death Angel, forcément ça ne peut pas être des jeunes délinquants. Non, là nous parlons plutôt de gens de bons goûts raffinés, qui ont déjà tourné avec Napalm Death, Overkill, Destruction, les suscités Death Angel et Kreator, eux-mêmes des gens adorables doués d'une gentillesse et d'une serviabilité à toute épreuve. En gros, ce petit trio qu'est Blessed Curse va sûrement plaire à votre belle-mère. Ou pas. Avec de tels noms dans les références, forcément il n'est pas question ici de pop guimauve caramélisée mais bien de gros thrash qui tâche. Armés d'une production à l'épreuve du temps et des balles made in Juan Urteaga (qui ne vous dit rien mais a déjà bossé avec Machine Head ou Testament), une pochette absolument horrible et donc tout à fait à propos d'un monsieur qui a bossé pour Dio ou Halford, Blessed Curse va vous en donner pour votre argent. Vous trouvez les dernières productions du genre un peu molles ? Vous pensez qu'il est temps de tourner la page du thrash ? Et bien vous allez changer d'avis. Comme leurs petits camarades de Warbringer, cet album éponyme est une tuerie. Technique au poil, riffs d'une efficacité tuante, variations de tempo bienvenues, vocaux arrachés, voici devant vous toute la panoplie du thrasheur retro-moderne passée en revue. Bleeding Cross est un petit hymne en puissance, et chaque piste possède un pouvoir d'attraction dantesque pour le fan de thrash à l'ancienne joué de façon moderne. Une petite pause bienvenue à mi-parcours nommé Carpathian Mist permet de reprendre ses esprits -parce que musicalement, on ne va pas dire que ça ait grand intérêt, nous sommes d'accord- avant de reprendre sur un dévastateur Rise Of The Undead. Ce n'est pas compliqué, il n'y a aucun déchet, aucun remplissage dans ce disque. Même les longs et brûlants Eternal Hate/Blessed Curse et Burn The Beast, qui enterinent les débats, sont irrésistibles. La seule réserve qu'il est décemment possible d'émettre concernera justement la longueur de l'oeuvre, douze titres dont un seul au dessous des trois minutes (sans compter la pause), ça fait long et le groupe aurait dû garder deux morceaux sous le coude en guise d'inédit. Parce que là, quand on dit qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses, c'est la crise de foie qui vous guette. Tracklist de Blessed Curse :
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