C H R O N I Q U E

Blackshine est un groupe suédois connu pour officier dans un registre plutôt death. Après un enième changement de label, les scandinaves sortent leur troisième méfait "Lifeblood", qui semble être un virage plus mélodique dans un style qu'on pourrait qualifier de death/thrash'n'roll.

Le premier titre "Cure In The Shape Of Noise" part directement dans un style plutôt death metal, mais dévie vers quelque chose de beaucoup plus rock au fil du titre, le riff sans être génial est assez sympa, mais le tout est porté par la voix d'Anders Strokirket rendant son écoute vraiment très plaisante. C'est d'ailleurs les parties vocales qui donnent à cet album une grande partie de son intérêt, cette voix puissante et rauque, à la limite du chaleureux en fait.
Les titres "Born a Denier", "Lifeblood" et "Stonefog"sont du même acabit, des riffs bien thrash avec un refrain qui tue, et qui reste bien en tête.
"Powerghoul" se fait remarquer du reste de cette galette par son riff d'intro très incisif, pour partir ensuite dans une direction plus death et reprendre ensuite la recette habituelle, mais celle-ci est ici parfaitement exploitée et alterne parfaitement death et thrash.
Le morceau suivant "Unbroken" est un titre dont le refrain peut paraître quelque peu déroutant, par son coté limite FM (j'ai dis limite !), mais bon il ne s'agit en même temps que du refrain, car les grosses guitares bien lourdes sont toujours omniprésentes, alors pas de panique ! Pour preuve avec "Burn the World" titre qui vous fera sauter dans votre chambre ou votre salon, et qui vers la fin propose un passage instrumental absolument surpuissant.

"Face the Bastard God" montre une légère baisse de régime de la part de Blackshine, bien que ça soit loin d'être mauvais, le tout manque singulièrement de pêche. Mais "Dwell in Black" rattrape très vite avec son petit riff bien "evil" sur 45s, suivi donc de près par "Second Rate Blasphemer" dont les relents de Motorhead se font sentir, c'est court, direct, efficace et ça fleure bon la bière et le cambouis tout ça. Blackshine finit ce "Lifeblood" avec son titre le plus épique, et logiquement le plus long, "Denial of Pain", qui pourrait être considéré comme une excellente synthèse de cette galette en un seul titre. Les riffs façon death/thrash, un refrain très rock'n'roll et un gros passage instrumental en fin de morceau.

Au final ce "Lifeblood" s'avère être une excellente petite surprise, dont l'écoute se fait dans sa totalité sans qu'il y ait de réel temps mort. Un seul gros défaut, peut être la pochette ultra kitch, non plus sérieusement, on pourra reprocher à l'ensemble d'être un peu trop linéaire sans doute sur la durée, bien que tout cela ne dépasse pas les 40min. Mais ce CD a tout de même un bon petit goût de "reviens-y", qui fait que même s'il ne s'agit pas d'un indispensable risque de revenir régulièrement sur la platine.