Blackfield

Artiste/Groupe

Blackfield

CD

IV

Date de sortie

Aout 2013

Label

KScope

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

dominique

Note dominique

9/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Il y a de ça quelques mois, je vous faisais, sur ce même site, l’éloge du dernier album solo de Steven Wilson. C’était donc avec une grande attention et beaucoup d’impatience que je me réservais la revue du nouvel album annoncé de Blackfield, simplement intitulé IV, le projet que Steven Wilson gère avec l’artiste israélien Aviv Geffen. Autant vous le dire tout de suite, j’ai été déçu tant par le contenu que par le manque global d’originalité. Certes quelques titres tirent leur épingle du jeu, mais dans l’ensemble, ce disque ne mérite pas le détour.

À la frontière entre simple et simpliste.

IV s’ouvre sur deux titres fortement influencés par Steven Wilson. Pills, que l’on peut entendre sur YouTube, pourrait être tout droit sorti d’un album de Porcupine Tree. Il est suivi de Springtime, une des surprises positives du disque. Comme son nom l’indique, ce titre est printanier et frais. Sans atteindre des merveilles, le morceau n’est pas inintéressant. Les deux titres suivants montrent le côté obscur de l’album. XRay, avec en featuring Vincent Cavanagh de Anathema, et Sense of Insanity sont simplement pitoyables. C’est de la pop simpliste, moins intéressante que le travail d’un Keen ou d’un Coldplay. Avec Sense of Insanity, on est même à la limite de l’Eurovision, c’est vous dire. Firefly ramène le débat dans la place. Ce titre, qui accueille le chanteur de Suede, apporte enfin un petit quelque chose d’innovant. La voix Brett Andreson et ses variations tristes et plaintives, sont une bouffée d’air. La dernière collaboration artistique de l’album, avec Jonathan Donahue, chanteur du groupe américain Mercury Rev, ne maintient malheureusement pas le niveau. The Only Fool is Me est une berceuse faiblarde sans intérêt. Ce titre est suivi par Jupiter, une ballade mielleuse typée Eurovision (oui, encore…) dont la seule force est de rester facilement dans la tête après écoute.

Les quatre derniers titres sont également très influencés par d’autres groupes. Kissed by the Devil pourrait se trouver sur le dernier album de Miles Kane ou des Last Shadow Puppets. Lost Souls, un titre pop (trop) facile d’écoute, oscille entre Oasis, U2 et Coldplay. Avec Faking, Blackfield retombe dans ses travers. Pour moi ce titre, c’est de la pop à deux balles qui ne mérite pas de se trouver sur un album estampillé Wilson. Le disque se termine (enfin) sur un titre easy listening très court. After the Rain est typé Atoms of Peace, le projet électro de Tom York, et ajoute encore une nouvelle couche au manque de cohésion globale du disque.

Non ce Blackfiel IV ne m’a pas convaincu. A force d’influences et de compromis, ce quatrième album de Blackfield semble s’être perdu dans un no-mans-land. Le talent des différents artistes impliqués n’y fait rien, la mayonnaise ne prend pas, probablement car les compositions manquent cruellement de saveur. Dommage pour le projet et surtout pour l’auditeur…

 

Tracklist de IV:

01. Pills
02. Springtime
03. XRay
04. Sense of Insanity
05. Firefly
06. The Only Fool is Me
07. Jupiter
08. Kissed by the Devil
09. Lost Souls
10. Faking
11. After the Rain

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