Black Sabbath



Artiste/Groupe

Black Sabbath

CD

Master of Reality

Date de sortie

1971

Style

Heavy Métal

Chroniqueur

Jojo

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Ça y est, le Sabbath Noir est de retour. Pour sa troisième livraison en treize mois (!), nos anglais reviennent jouer du Metal, ce genre lent, lourd et rythmé qu'ils sont à l'époque les seuls à pratiquer. Mais Ozzy et ses compères savaient aussi bien que nous que succéder à Paranoïd, premier véritable album de Metal et premier succès intergalactique (quatre millions d'albums vendus l'année de sa sortie, rien qu'aux USA), n'est pas chose aisée. Et pourtant...


Master of Reality s'avère être tout aussi génial que Paranoïd. Dès les premières notes de Sweet Leaf, on sent ce côté lourd qui avait fait leur succès. Tout aussi lourd mais également plus enjoué que Paranoïd (en considérant toujours qu'un album de metal, qui plus est de Black Sabbath, représente plus un tout qu'un ensemble de chansons...). Les riffs sont plus entraînants (comme avait pu l'être N.I.B dans le premier album), et cela se confirme à l'écoute de After Forever, dont le riff mettrait presque de bonne humeur (oui oui, je parle toujours de Black Sabbath). A noter que dans After Forever, Ozzy se place du côté de la religion (« well I've seen the truth, yes I've seen the light and I changed my ways »), c'est assez surprenant pour être souligné.


On constate cependant que le côté "dépressif" de Paranoïd (War Pigs, Electrif Funeral, Hand of Doom) a disparu, laissant place à un côté plus atmosphérique, avec par exemple le son du vent s'infiltrant dans nos oreilles dans Children of the Grave.


Master of Reality est une vraie machine à tubes, ses changements de rythmes et d'atmosphères rendent le tout génial. On passe en quelques secondes d'un After Forever entraînant à un Children of the Grave des plus curieux, à la fois lourd et enjoué avec un Butler survolté à la basse; on passe d'une instrumentale simple mais très touchante, Solitude, au très Paranoïdesque Into the void. La voix d'Ozzy a changé, apportant un côté plus lumineux, ou plutôt devrais-je dire moins sombre, à la musique.


Difficile et inutile d'en faire des tonnes sur Master of Reality, qui se révèle être aussi mystérieux que son artwork. Une chose est sûre, cet album est un délice, plus intimiste et moins froid que Paranoïd, plus planant peut-être, mais tout aussi plaisant à écouter. Black Sabbath sait se renouveler, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Respect...

 

Tracklist de Master Of Reality:

1. Sweet Leaf
2. After Forever
3. Embryo
4. Children of the Grave
5. Orchid
6. Lords of this World
7. Solitude
8. Into the Void

 

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