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Black Avtvmn![]()
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C H R O N I Q U ELe vent s’engouffre sous les rideaux, laissant apercevoir un chien au coin du feu. La fenêtre est à demie ouverte, mais il fait bon. Comme une sonate d’automne. Les arbres s’étiolent dans des couleurs chatoyantes, feuille après feuille ils se dégarnissent, recouvrant le sol d’une épaisse couche marâtre. Comme une sonate d’automne. Mais une chanson, lourde et puissante, envahit le paysage. Les guitares alternent dans des lenteurs aux propensions doomesques jusqu’aux accélérations stridentes du Metal Noir. Et comme une sonate d’automne, le cycle continue. Tout retombe, puis recommence. Ainsi va Black Avtvmn. Album après album, Krall fait son bonhomme de chemin, nuance sa musique, ambiance ses compositions, nourrit ses mélodies d’ajouts nouveaux. Black Avtvmn construit ses albums à la manière des « paysages états d’âmes » de Paul Verlaine, c’est la raison pour laquelle je me suis permis une petite introduction métaphorique. Sans doute votre vision sera différente de la mienne, et au fond peu importe, car Losing The Sun est une œuvre si fortement ouverte qu’elle accueille sans problème les plus lointaines interprétations. Le principal c’est que ça fonctionne, que vous vous appropriez le concept, que vous le nourrissiez à votre façon, pour en faire quelque chose de personnel et d’émotionnel. Losing The Sun est cet album que vous mettez de temps en temps, quand ça va mal, pour expulser un bon coup, traîner ses guêtres dans le tableau doomesque de Krall puis repartir, comme une sonate d’automne…
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